Le rapport de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un outil clé pour communiquer les engagements, les actions, et les performances d’une entreprise en matière de durabilité. Mais pour être efficace, un rapport RSE doit être structuré, clair, et répondre à des exigences spécifiques.
Découvrez ce que doit contenir un rapport RSE, les bonnes pratiques à suivre, ainsi que les cadres et standards auxquels se référer pour garantir la qualité et la pertinence de ce document.
Pourquoi est-il important de rédiger un rapport RSE ?
Un rapport RSE n’est pas simplement une formalité. Il est essentiel pour :
- renforcer la transparence de l’entreprise : les parties prenantes, qu’il s’agisse des investisseurs, des clients, ou des employés, attendent des informations précises et vérifiables sur les performances non financières de l’entreprise ;
- améliorer la réputation de l’entreprise : un rapport bien conçu met en valeur les efforts de l’entreprise et contribue à bâtir une image de marque responsable ;
- Être conforme à la réglementation : dans certains pays et régions, comme l’Union européenne, la publication de rapports extra-financiers est une obligation légale pour certaines entreprises.
Les contenus essentiels d'un rapport RSE
Un rapport RSE complet et efficace doit inclure plusieurs sections clés. Ces éléments couvrent à la fois les informations stratégiques et les résultats concrets.
Une présentation du contexte et des motivations de l’entreprise engageantes
La première section du rapport doit présenter le contexte et les motivations de l’entreprise. généralement le contenu attendu comprend :
- un mot de la direction : une déclaration du PDG ou d’un membre du comité exécutif pour montrer l’engagement de la direction ;
- la vision et mission de l’entreprise : il est essentiel de répondre à la question suivante : “comment la RSE s’intègre-t-elle dans la stratégie globale de l’entreprise ?”
- Les objectifs du rapport : expliquer les raisons de la publication et les informations que le lecteur peut attendre.
1. Une présentation complète de l’entreprise
Cette section fournit un résumé des activités de l’entreprise, de son secteur, et de ses impacts. Généralement, ce qui est attendu est :
- une présentation générale de l’entreprise : son secteur d’activité, sa localisation, sa taille, son chiffre d’affaires, ses effectifs, etc. ;
- une carte des parties prenantes afin d’identifier les groupes impactés par les activités de l’entreprise (employés, clients, fournisseurs, communautés locales, investisseurs, etc.) ;
- Ses enjeux matériels (par exemple, lutte contre le changement climatique, droits humains, diversité).
2. La stratégie RSE de l’entreprise
Un rapport RSE doit exposer la stratégie de l’entreprise en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Le contenu attendu au sein du rapport est :
- la vision à long terme de l’entreprise : Quels sont les objectifs de l’entreprise en matière de développement durable ?
- ses axes stratégiques : par exemple, la réduction des émissions de CO₂, l’inclusion sociale, la gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement.
- L’alignement avec des standards internationaux : par exemple, les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, le Pacte mondial des Nations Unies, ou l’ISO 26000.
3. L’impact environnementale de l’entreprise
L’impact environnemental de l’entreprise est un pilier fondamental de la RSE. Cette section doit inclure des données concrètes et des actions menées pour réduire l’empreinte écologique ainsi que :
- son bilan carbone : émissions de gaz à effet de serre ;
- sa consommation des ressources : énergie, eau, matières premières ;
- sa gestion des déchets : quantité de déchets générés, recyclage, initiatives de réduction ;
- Ses initiatives environnementales : programmes d’économie circulaire, utilisation d’énergies renouvelables, protection de la biodiversité.
4. Les performances sociales de l’entreprise
Cette section doit aborder l’impact de l’entreprise sur ses employés, ses partenaires commerciaux et les communautés locales.
Le contenu attendu est :
- les conditions de travail des employés : santé et sécurité, bien-être des employés, équilibre vie professionnelle/vie personnelle ;
- les droits humains : respect des normes internationales, lutte contre le travail forcé et le travail des enfants ;
- la diversité et l’inclusion : égalité des sexes, inclusion des minorités, recrutement responsable ;
- L’engagement communautaire : programmes de mécénat, initiatives locales, soutien aux ONG.
5. Les performances économiques et gouvernance de l’entreprise
Cette section doit démontrer que l’entreprise adopte des pratiques éthiques et transparentes dans sa gestion. Il convient donc de mentionner :
- l’éthique et la conformité de l’entreprise (lutte contre la corruption et respect des réglementations) ;
- sa gouvernance (composition du conseil d’administration et politiques de transparence) ;
- la répartition des bénéfices entre actionnaires, employés, et ses initiatives sociales ;
- L’état de ses relations avec ses fournisseurs (audits sociaux et environnementaux et clauses contractuelles éthiques).
6. Les indicateurs de performance et objectifs de l’entreprise
Les données chiffrées permettent de mesurer les progrès réalisés et d’évaluer l’impact des actions.
Le contenu attendu est :
- les indicateurs clés (KPIs) : taux de recyclage, réduction des émissions de CO₂, pourcentage de femmes dans l’entreprise, etc ;
- les objectifs futurs : par exemple, réduire les émissions de CO₂ de 30 % d’ici 2030 ou encore atteindre 50 % de diversité dans les postes de direction d’ici 2025 ;
- La comparaison avec les années précédentes : par exemple, des graphiques ou tableaux pour illustrer les évolutions.
7. Les cadres ou référentiels suivis par l’entreprise
Le rapport doit mentionner les cadres et référentiels suivis par l’entreprise tels que les normes GRI (Global Reporting Initiative), les objectifs de Développement Durable (ODD), l’ISO 26000 ou encore le CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
8. La transparence et évaluation externe du rapport
Le rapport RSE doit montrer que les données fournies sont fiables en parlant de la méthodologie utilisée notamment pour la collecte des données ainsi que les mentions des labels obtenus. Aussi, l’entreprise peut faire valider le rapport par un tiers indépendant pour renforcer la crédibilité.
Comment maximiser l’impact d’un rapport RSE ?
Certaines pratiques permettent de maximiser l'impact d’un rapport RSE telles que :
- parler aussi bien les succès que les défis ou échecs rencontrés par l’entreprise pour plus de transparence ;
- utiliser un langage clair et inclure des graphiques ou infographies ;
- identifier en amont les besoins d’information spécifiques des parties prenantes et adapter le contenu en conséquence ;
- mettre en avant les résultats concrets en privilégiant les chiffres et les exemples pour démontrer l’impact des initiatives ;
- Intégrez des témoignages de collaborateurs, de clients, ou de partenaires pour illustrer l’impact humain des actions RSE.
Un rapport RSE bien structuré est donc une réelle preuve de l’engagement de l’entreprise envers des pratiques responsables ainsi qu’un outil stratégique pour dialoguer avec les parties prenantes. En intégrant des informations claires, des données fiables, et des objectifs ambitieux, les entreprises peuvent renforcer leur crédibilité et rester compétitives.