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Pollustock, la Bluetech qui lutte contre la pollution des mers et des océans

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Les filets anti-déchets Pollustock pour réduire la pollution aquatique

Crédit image : France Bleu.

Fondée en 2009, l’entreprise à impact Pollustock s’est fait connaître grâce à ses filets de récupération des déchets terrestres, en amont de leur arrivée dans les cours d’eau. Elle développe aujourd’hui toute une gamme d’équipements antipollution des milieux aquatiques.

“Si plus de 80 % des déchets retrouvés en mer proviennent de la terre alors 80 % de la solution est terrestre”, constate Stéphane Asikian au moment où il crée Pollustock. Il imagine des filets fixés aux exutoires des déversoirs d’orages et des réseaux d’eaux pluviales pour capter les déchets emportés par le ruissellement de l’eau de pluie.

Chaque année, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. Selon les estimations de la fondation Ellen Macarthur, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d'ici 2050. La contamination par les plastiques dépasse largement la simple pollution des côtes; elle impacte l'ensemble de la faune marine. Les animaux marins se retrouvent piégés par de plus gros débris, tandis que les plus petits fragments de plastique sont souvent pris pour de la nourriture, conduisant à leur intoxication et, dans de nombreux cas, à leur mort.

Une solution low-tech qui a fait ses preuves

Pollustock opère dans divers environnements aquatiques : mers, lacs, rivières, étangs, fleuves, ainsi qu'aux abords des ports et des chantiers navals. L'objectif principal de l'entreprise est de réduire les effets de la pollution générée par l’homme. Comme l'explique Stéphane Asikian pour le média Les Horizons, “notre mission est d'atténuer l'impact de l'activité humaine sur les milieux marins. Pour cela, nous développons des barrages de confinement, qui sont des structures physiques conçues pour empêcher la dispersion des polluants au-delà des zones affectées par l'homme”.

En 2009, Pollustock démarre par la récupération des gros déchets grâce à des filets de type chalutiers. L’entreprise affine ensuite ses équipements avec des mailles plus petites, capables d’emprisonner les plus infimes débris (comme un mégot de cigarette ou une bille de polystyrène de moins de 5 mm). Chaque filet peut récupérer jusqu’à 2,5 tonnes et dure entre six et huit ans. Ils sont vidés à l’aide d’une grue et leur fonctionnement ne nécessite aucune source d’énergie.

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Les filets sont confectionnés sur mesure en fonction des coefficients de robustesse exigés et conçus à partir de matériaux imputrescibles et hydrophobes. Depuis 2015, l’entreprise a permis de récupérer plus de 300 tonnes de déchets.

Des filets aux barrages flottants antipollution Pollustock

Pollustock conçoit également des barrages flottants pour lutter contre la pollution dans les milieux aquatiques. Ces dispositifs, conformes aux normes environnementales européennes de plus en plus strictes, sont essentiels pour anticiper et prévenir la pollution des mers et des océans. Reconnus comme seuls remparts physiques efficaces, ils permettent de confiner ou dévier les polluants accidentels et les matières en suspension issues d'activités de chantiers comme le terrassement ou le dragage. Adaptés à divers environnements aquatiques, ces barrages peuvent être déployés en mer, sur le littoral, ainsi que dans les eaux intérieures.

Une autre gamme existe, spécifique à la protection des zones de baignade, pour protéger les eaux des invasifs comme les méduses, les algues sargasses et les déchets flottants. Avec ses barrières flottantes faciles à déployer et respectueuses de la vie marine, Pollustock propose aux municipalités concernées une alternative à la fermeture des plages, la capture des méduses en masse ou le nettoyage et ramassage très coûteux des algues.

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Pollustock reconnue pour son engagement en faveur de la biodiversité

En 2021, Pollustock a été invitée à rejoindre le cercle restreint du “Club Entreprendre Pour la Planète” du WWF, une initiative rassemblant une élite de 50 sociétés françaises engagées dans la protection environnementale. Cette même année, Pollustock a également consolidé son engagement en devenant membre de l'association Respect Ocean, dédiée à soutenir les initiatives en faveur de la sauvegarde de l'Océan.

En 2022, Pollustock adhère au Pôle Mer Méditerranée et rejoint un réseau de 460 membres, impliqués dans les enjeux environnementaux européens et internationaux, notamment dans le développement durable de l'économie maritime et littorale.

Tout dernièrement, en décembre 2023, la startup a été désignée parmi les 35 meilleures start-up du secteur maritime de France du nouvel index French Blue Tech 2023. “L’année 2023 aura été pour Pollustock une année exceptionnelle, qui se termine par une nouvelle et incroyable reconnaissance de notre engagement pour la protection des mers et océans…” peut-on lire dans un post Linkedin de l’entreprise.

Sa dernière levée de fonds a eu lieu il y a deux ans et lui a permis de récolter 800 000 euros auprès du fonds Rise Partners et de Business Angels. Pollustock génère aujourd’hui environ 1,2M € de chiffre d'affaires et compte une douzaine de collaborateurs.

Crédits images : Respect Ocean et Pollustock.


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Sommaire

  • Une solution low-tech qui a fait ses preuves
  • Des filets aux barrages flottants antipollution Pollustock
  • Pollustock reconnue pour son engagement en faveur de la biodiversité