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Alegina va ouvrir sa première usine de transformation de coquilles d’huîtres

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Alegina va ouvrir son usine pour valoriser les coquilles d'huîtres

Crédit image : Unsplash

La startup Alegina est spécialisée dans la conception et la fabrication de matériaux et produits à base de coquilles d’huîtres. Fondée en 2018, elle s’apprête à changer d’échelle en ouvrant sa première usine fin 2026.

Alegina donne une seconde vie aux coquilles d’huîtres

Chaque année en France, entre 120 000 et 150 000 coquilles d’huîtres sont produites. Plutôt que de les considérer comme des déchets, la société Alegina, installée au Poiré-sur-Vie, en Vendée, a choisi de les valoriser. Elle les transforme en porcelaine baptisée Kaomer, qu’elle utilise pour confectionner de la vaisselle et des bijoux. Elle a aussi mis au point un pavé drainant et bas-carbone écoulé sous la marque Vivaway, qui “apporte une réponse concrète au problème de l’artificialisation des sols et l’écoulement des eaux dans des environnements urbanisés”. Enfin, les coquilles d’huîtres, mélangées à des composés naturels ainsi que des bulbes et des graines, donnent une solution de toiture végétalisée proposée sous la marque Vivaroof.

Une usine de 10 000 m² en Vendée

Philippe Gaboriau, Dominique Girardeau, Thierry Didelon et Alexandre Didelon ont passé trois années de recherches et développement pour inventer le procédé permettant la réalisation de pâte à porcelaine à base de coquilles broyées. Puis, ils sont sortis du cadre décoratif de la coquille d'huître pour lui donner une utilité au niveau de l’aménagement. Désormais, six ans après la création de l’entreprise Alegina, ils sont prêts à lui faire changer de dimension. La société va ouvrir une usine de 10 000 m² au Poiré-sur-Vie, sur le site d’une ancienne fonderie, qu’elle espère opérationnelle en 2026. “On a choisi ce foncier pollué pour lui donner une seconde vie, comme on le fait avec les coquilles, car c’est dans l’ADN de l’entreprise”, a expliqué Alexandre Didelon, directeur général d’Alegina, dans une interview à Ouest France. Le site automatisé accueillera la totalité des activités de la société et devrait regrouper une trentaine de salariés. Il permettra de traiter chaque année 40 000 tonnes de coquilles d’huîtres au lieu de 1000 actuellement.

Un investissement de plus de 12 millions d’euros

En parallèle, un terrain voisin de plus de 20 000 m² servira à stocker les coquilles d'huîtres. Alegina estime que ses besoins de stockage seront de 10 000 tonnes en 2026. L’entreprise va également étendre son réseau de collecte sur les sites ostréicoles, et effectue des tests auprès d’une déchetterie vendéenne pour récupérer les coquilles auprès des particuliers.

Ce projet d’usine va nécessiter un investissement d’au moins 12 millions d’euros, dépollution comprise, dont 5 millions pour les équipements du site. Alegina mise notamment sur des aides du Fonds vert et du Fonds friches, ainsi que sur le dispositif première usine.

ALEGINA

Ingénierie, études techniques

Sommaire

  • Alegina donne une seconde vie aux coquilles d’huîtres
  • Une usine de 10 000 m² en Vendée
  • Un investissement de plus de 12 millions d’euros