Fondée en 2019 par Francesco Volpe, Renaissance Fusion est une entreprise française, basée à Grenoble, qui est spécialisée dans le développement de réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Avec le soutien du Crédit Mutuel et de Lowercarbon Capital, elle vient de boucler un tour de table en série A de 32 millions d’euros.
Un réacteur nucléaire révolutionnaire
Renaissance Fusion est une entreprise spécialisée dans l’Enertech qui se distingue par son approche révolutionnaire de la fusion nucléaire, misant sur la technologie du stellarator, un réacteur circulaire qui confine le plasma grâce à un champ magnétique, pour concevoir des équipements plus compacts et nécessitant bien moins de maintenance. Contrairement aux tokamaks traditionnels, les stellarators offrent une stabilité accrue du plasma, essentielle pour une production d’énergie continue et fiable.
Basée à Grenoble, l’entreprise développe également des aimants supraconducteurs à haute température (HTS) gravés au laser, capables de générer des champs magnétiques puissants.
Cette innovation permet de réduire la taille et la complexité des réacteurs, tout en abaissant les coûts de production. Parallèlement, Renaissance Fusion développe également des parois en métal liquide, notamment en lithium, pour protéger les structures internes des réacteurs contre les neutrons produits lors de la fusion.
Un tour de table de 32 millions d’euros
Pour nourrir ses ambitions, Renaissance Fusion vient de boucler un tour de table en série A de 32 millions d’euros grâce au soutien du Crédit Mutuel, par le biais de son fonds Révolution Environnementale et Solidaire, et l’investisseur historique, Lowercarbon Capital. Cette nouvelle injection de capital porte le montant total à 60 millions d’euros levés depuis 2022.
Avec cette levée de fonds, l’entreprise espère accélérer grandement le développement de son réacteur nucléaire et ainsi révolutionner le secteur, d’une part, mais également celui de sa nouvelle technologie de parois en métaux liquides. De surcroît, l’entreprise espère pouvoir mettre rapidement au point un démonstrateur grand public.
L’objectif reste le même pour l’entreprise : commercialiser des réacteurs de fusion nucléaire de nouvelle génération dès 2030.