Quelques mois après une consultation publique estivale à laquelle de nombreux citoyens ont manifesté leur opinion favorable concernant les services de Starlink, L’ARCEP autorise l’entreprise d’Elon Musk à déployer un nouveau système satellitaire appelé STEAM-1B en France.
Starlink, le fournisseur d’accès Internet par satellite d’Elon Musk lancé en 2018, augmente son implantation sur le territoire français. Alors que le milliardaire fait beaucoup parler de lui en ce moment pour son implication dans la campagne et le futur gouvernement de Donald Trump, il était devenu presque rare d’entendre parler de l’actualité d’une de ses entreprises, et plus particulièrement sur le marché français. C’est désormais chose faite, avec l’annonce pendant les fêtes de fin d’année de la décision de l’ARCEP d’autoriser le déploiement du nouveau système de satellite de Starlink, baptisé STEAM-B1.
4 687 contributions à la consultation publique
Cette décision fait suite à une consultation publique réalisée pendant l’été 2024 qui a généré un engagement significatif. En effet, 4 687 particuliers ont répondu présents pour donner leur contribution et nombreux ont partagé une opinion favorable concernant Starlink et STEAM-1B. Concrètement, ce système de connexion désigne la nouvelle constellation de satellites non géostationnaires du fournisseur américain, dotée d’une technologie de communication inter-satellitaire avancée appelée communément “liens laser”. Cette technologie, qui permet aux satellites de communiquer entre eux sans passer par une station terrestre, rend possible une optimisation de la connectivité grâce à une augmentation de la bande passante, un débit plus élevé et une plus grande stabilité des connexions.
Les zones blanches en demande
Si le déploiement prochain en France de STEAM-1B devrait rendre le service Internet de Starlink plus rapide sur le territoire, il s’agit surtout d’une bonne nouvelle pour les zones mal desservies par la fibre optique et les régions rurales où l’accès à Internet peut être limité. En effet, la force de Starlink étant de pouvoir toucher n’importe quelle région de la planète depuis le ciel, comme on a pu le voir en Ukraine, cette nouvelle constellation satellitaire encore plus efficace que la génération précédente sera probablement en mesure de rétablir une égalité numérique avec les territoires français les plus reculés. Ces “zones blanches” devraient améliorer leur capacité de connexion, tout comme les entrepreneurs et télétravailleurs dont le métier permet une grande mobilité parfois freinée par les problèmes de connexion.
Des inquiétudes sur le plan environnemental
Seules réserves identifiées lors de la consultation publique : le nombre de satellites en orbite. En effet, la technologie de Starlink nécessite la mise en orbite de milliers de satellites, provoquant ainsi un fort impact environnemental dû à la consommation liée aux lancements, à la pollution de l’espace, et gêne de plus en plus les astronomes dans l’observation nocturne du ciel.
Starlink n’est pas le seul acteur de la connexion par satellite en France, où le secteur se diversifie. L’ARCEP étudie actuellement une demande d’Orange pour son propre déploiement de réseau de communication par satellite. La perspective d’une concurrence entre plusieurs fournisseurs satellitaires en France laisse entrevoir une démocratisation de ce mode de connexion et une baisse future des prix.