L'avionneur européen inaugurait le 10 juillet sa nouvelle ligne d'assemblage final à Toulouse pour augmenter la production de ses avions A320 et A321 Neo, le best-seller d’Airbus.
La ligne de production de dernière génération d’Airbus se situe sur le site Jean-Luc Lagardère à Blagnac. Numérisée et automatisée, elle est installée dans l’ancien hall d’assemblage des A380 et devrait employer à terme près de 700 personnes. Les premiers avions sont attendus pour 2024.
Une chaîne d’assemblage de pointe
La chaîne d'assemblage final est dotée de multiples innovations conçues pour améliorer la qualité des produits tout en renforçant l'efficacité de production. Elle établit de nouvelles références en matière de santé, de sécurité et de développement durable. Ces innovations incluent le contrôle numérique de la production, qui est réalisé à l'aide de tablettes et de smartphones pour réduire la consommation de papier. La logistique est quant à elle automatisée pour la distribution des pièces, et des robots légers sont utilisés pour l'assemblage des sections de fuselage.
"L'inauguration à Toulouse de cette nouvelle ligne d'assemblage final capable de produire l’A321 est un jalon supplémentaire dans la modernisation de notre système industriel mondial. Elle contribuera à l’augmentation de notre production pour atteindre une cadence mensuelle de 75 appareils de la famille A320 par mois en 2026, tout en répondant à la demande accrue pour l’A321, qui représente actuellement environ 60 pour cent du carnet de commandes total de la famille A320”, explique Guillaume Faury dans un communiqué du groupe, président exécutif d’Airbus.
Airbus, fleuron de la réindustrialisation française
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, soutient activement la réindustrialisation et voit le succès d'Airbus comme un modèle pour illustrer la stratégie du gouvernement. L’A320 est un des plus gros succès de l’aviation, avec 8000 commandes enregistrées jusqu’à ce jour pour le moyen-courrier, dont 4000 dans la version A321.
L'État a par ailleurs apporté un soutien financier considérable au secteur aéronautique, avec une injection de 2,3 milliards d'euros durant la pandémie. Dans le cadre du plan France 2030, 300 millions vont également être investis par an dans les moteurs d'avion propres et 200 millions dans les carburants d'aviation durables.