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Sanofi investit 70 millions d'euros dans son pôle de technologie chimique de Sisteron

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Sanofi investit 70 millions d'euros pour la chimie du futur

Crédit image : Sanofi France.

Le laboratoire français Sanofi a annoncé un investissement de 70 millions d’euros pour développer, moderniser et décarboner sa plateforme de chimie pharmaceutique située dans le sud de la France.

Ce projet concerne les trois sites piliers de Sanofi de Sisteron, Aramon et Mourenx d’où sortent les principes actifs de traitements contre le cancer, les maladies cardiovasculaires, les troubles du système nerveux central, la sclérose en plaque et les maladies rares pour le monde entier. Ils produisent à eux trois 2 500 tonnes de médicaments par an.

Sanofi souhaite encore augmenter la production grâce à cette enveloppe de 70 millions d’euros d’ici à 2026. "Ce nouvel investissement sera fléché vers trois axes prioritaires, à savoir le développement de nos capacités de production, la modernisation de notre outil industriel, dont certains ateliers sont presque centenaires, et la décarbonation de notre production, sachant que nos sites ont déjà réduit de 25 % leurs émissions de CO2 ces trois dernières années", détaille le directeur du site de Haute Provence pour Challenges.

Souveraineté sanitaire française

Les opérations liées à la chimie, à l’instar d’autres industries, ont été marquées par la délocalisation ces dernières décennies, principalement en direction de la Chine. Ce déplacement géographique a prolongé et complexifié les délais nécessaires à la mise sur le marché de nouveaux médicaments, ce qui va à l'encontre de l'impératif d'agilité et de préservation de la souveraineté sanitaire française.

Avec son site de Sisteron, Sanofi a pris le parti de conserver en France son outil de production tout en s’engageant dans le virage technologique de la chimie de demain. Inaugurée en 2023, l’Unité de Lancement de Petits Volumes (UPLV) sur le site provençal se caractérise par son hyper agilité, permettant de produire de petites molécules de synthèse avec une mise sur le marché très rapide. L’UPLV est la figure de proue de ce pôle technologique et a déjà bénéficié d’un financement de 60 millions d’euros. Avec cette nouvelle enveloppe de 70 millions, Sanofi mise sur l’augmentation des capacités de production, tant pour les nouvelles molécules que pour celles dites matures (à hauteur de 40 millions d’euros), et investira les 30 millions restants dans la modernisation des sites et la feuille de route environnementale.
La décarbonation de l’activité chimique des sites de Sisteron et d’Aramon figure en effet dans la liste des préoccupations de Sanofi, comme l’explique le Directeur du site d’Aramon, Denis Largeau, dans un document du groupe : “La chimie d’hier, c’était 5 % de principes actifs pour 95 % de déchets. Heureusement, il est possible de faire beaucoup mieux. Nous travaillons sur nos sites à la réduction maximale et à la valorisation des déchets, les solvants en particulier, à la réduction de la consommation énergétique (- 50 % pour le gaz) et au basculement des énergies fossiles vers les énergies vertes (30 et 50 % d’autoconsommation à l’horizon 2026 grâce à des parcs photovoltaïques sur nos sites).” Sanofi a récemment annoncé un plan d’1 milliard d’euros sur 3 ans pour décarboner et renforcer la production de médicaments et vaccins en France, soucieux du principe de souveraineté sanitaire.

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