La lutte contre la sclérose en plaques (SEP) connaît un tournant prometteur avec l’émergence du Frexalimab, un anticorps expérimental développé par Sanofi. Les récentes études de phase II révèlent une efficacité remarquable dans la réduction des lésions cérébrales, offrant un nouvel espoir aux patients.
Le Frexalimab : un traitement encourageant contre la sclérose en plaques
Le Frexalimab, un anticorps anti-CD40L de deuxième génération créé par Sanofi, a démontré une capacité significative à diminuer l’activité inflammatoire de la SEP. Dans un essai clinique, le traitement à haute dose a entraîné une réduction de 89 % des nouvelles lésions cérébrales en TA rehaussées par le gadolinium. Ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’ils s’accompagnent d’une absence d’effet déplétif sur les lymphocytes, un avantage considérable par rapport aux thérapies existantes.
Les données publiées dans le prestigieux New England Journal of Medicine soulignent l’efficacité soutenue du Frexalimab, avec une réduction notable des lésions en T2, nouvelles ou ayant augmenté de volume. Ces découvertes ont été présentées lors du Congrès Annuel 2023 du Consortium of Multiple Sclerosis Centers et ont suscité un intérêt marqué au sein de la communauté médicale.
Un nouvel espoir pour les malades
Pour les 110 000 personnes touchées par la SEP en France, le Frexalimab pourrait représenter une avancée majeure. Après 48 semaines de traitement, 96 % des participants traités par une dose élevée ne présentaient plus aucune nouvelle lésion active. Le taux annualisé de rechute s’est établi à un niveau extrêmement bas de 0,04, témoignant de l’efficacité durable du traitement.
Sanofi a déjà entamé des essais cliniques internationaux de phase III pour évaluer plus avant le potentiel du Frexalimab dans le traitement de la SEP récurrente-rémittente et de la SEP progressive secondaire. Ces études pourraient confirmer le rôle du Frexalimab comme traitement de première ligne pour cette maladie débilitante, offrant ainsi une lueur d’espoir pour des milliers de patients en quête de solutions nouvelles et plus efficaces.
« Ces résultats de phase II publiés pour le Frexalimab représentent des données importantes non seulement pour le traitement potentiel de la sclérose en plaques, mais aussi pour l’ensemble de la communauté de la sclérose en plaques. Ils convient de note qu’à la semaine 12, les deux doses de Frexalimab étudiées ont permis d’obtenir une diminution prononcée des nouvelles lésions – une mesure standard de l’activité inflammatoire de la sclérose en plaques – et leur effet s’est bien maintenu au fil du temps, surtout dans le groupe de patients traités par la dose la plus élevée de Frexalimab. De fait, 96 % d’entre eux ne présentaient aucune nouvelle lésion active à la semaine 24 du traitement » explique le Docteur Patrick Vermersch dans le communiqué de presse du groupe.