C’est à Roquefort-la-Bédoule, près de Marseille, en 2016 que Nicolas Carlési a fondé Iadys pour dépolluer les milieux aquatiques et préserver l’environnement. Après avoir levé 1,5 million d’euros, la start-up séduit de nouveau les investisseurs en ajoutant 10 millions d’euros de financement.
Développer des solutions robotiques et d’intelligence artificielle pour l’environnement marin
“Les enjeux de protection de l’environnement et de prévention des pollutions n’ont jamais été aussi cruciaux et le secteur industriel a une responsabilité importante dans la gestion du rejet des pollutions.” confie Nicolas Carlési, CEO et fondateur d’Iadys, dans un communiqué.
Cette entreprise provençale affiche un cap clair : proposer des solutions capables de résoudre les défis environnementaux. Elle compte, à ce jour, deux innovations : le Jellyfishbot, son robot emblématique, et le Mobile Oil Skimmer (MOS) qui a été développé pour répondre aux problématiques de gestion des hydrocarbures. L’équipement permet une collecte précise des résidus de pétrole dans les zones industrielles sensibles. Parallèlement à ces deux robots, Iadys développe une station d’accueil (docking station) et un système de prélèvement d’échantillons géolocalisés pour suivre précisément la qualité de l’eau et avoir une traçabilité complète des interventions. La première infrastructure, quant à elle, servira à faciliter la maintenance, à pouvoir recharger automatiquement les robots et ainsi prolonger leur utilisation en milieu industriel.
Le robot qui nettoie les océans
Pour revenir à son robot emblématique, le Jellyfishbot, il s’agit d’un robot qui préserve nos écosystèmes aquatiques. Sa technologie lui permet de collecter de nombreux déchets : bouteilles plastiques, hydrocarbures, déchets flottants, résidus de peinture… Il peut autant ramasser ces déchets en surface, récupérer les polluants que collecter des espèces invasives (comme les lentilles d’eau). Son objectif principal est d’intervenir directement à la source de la pollution pour éviter la dispersion des déchets dans les écosystèmes aquatiques.
Il propose deux modes de navigation : un mode télécommandé, où un opérateur le dirige à distance et un mode autonome où il peut se déplacer de manière programmée en détectant les obstacles fixes et mobiles. Il mesure environ cinquante centimètres de long, ce qui lui permet de naviguer avec agilité dans des zones restreintes comme les ports, les marinas, les parcs aquatiques et les cours d’eau.
Il est aujourd’hui utilisé autant dans le nettoyage portuaire que dans la recherche scientifique. L’entreprise investit massivement dans la R&D pour améliorer les performances de ses robots et élargir leurs domaines d’application. À ce jour, Jellyfishbot a été déployé dans plus de 25 pays : en Europe, en Asie-Pacifique ou encore aux États-Unis.
10 millions d’euros pour ouvrir un bureau à Houston et développer ses solutions
Après une première levée de fonds en 2021 d’un million et demi, la start-up provençale continue de séduire les investisseurs en ajoutant 10 millions d’euros supplémentaires. Ce nouveau tour de table a été rendu possible grâce à GO Capital (fonds Impact Océan Capital) et Innovacom (fonds Avenir Numérique 3 et Industrie d’Avenir et Territoires). Ils rejoignent les investisseurs historiques : Région Sud Investissement, Abeille Assurance, Sud Mer Invest, France Active Investissement et le réseau de business angels Angel’s Bay Invest.
Ce financement servira à accélérer l’industrialisation de ses robots, avec le soutien technique de Bpifrance et de partenaires bancaires (Crédit Agricole Alpes-Provence et CIC).
C’est à Houston, dans le Texas, qu’Iadys s’implantera pour offrir un soutien logistique et technique de proximité aux entreprises américaines. Le but est d’aider les entreprises à passer à des pratiques plus respectueuses de l'environnement en leur offrant des solutions autonomes pour gérer la pollution de l'eau et protéger les ressources naturelles.
Iadys souhaite également recruter de nouveaux collaborateurs : ingénieurs, managers, commerciaux, techniciens ou encore designers.