Grâce à ses créations disruptives dédiées à la mobilité orbitale, Exotrail poursuit sa trajectoire ascendante vers la constellation des grands de l’industrie spatiale.
Une approche holistique et moins polluante de la logistique spatiale
Créée en 2017, la pépite du new space français a commencé sa conquête de l’espace en concevant des propulseurs innovants pour les minisatellites. Cent fois plus petits et cinq fois plus rapides que les propulseurs classiques, ces moteurs électriques miniaturisés fonctionnant au xénon permettent d’optimiser le déploiement des satellites, d’augmenter leurs performances et de réduire la pollution dans l’espace.
Exotrail, qui se différencie de ses concurrents par son approche globale de la mobilité, propose également une offre de logiciels capables de simuler des milliers de scénarios de missions spatiales (SpaceStudio) et un programme d’automatisation des manœuvres d’évitements de collisions (SpaceTower).
Exotrail intègre son projet SpaceDrop dans le prochain lancement de SpaceX
Dernière innovation de la jeune pousse issue de l’incubateur de l’école Polytechnique : SpaceDrop, dont le lancement à bord de la fusée Falcon 9 (SpaceX) est prévu en octobre 2023. Tel un « bus de l’espace », ce véhicule de transport pourra acheminer 400 kilos de satellites jusqu’à leur orbite, économisant ainsi leur précieuse énergie.
Ce SpaceVan, qui a retenu l’attention du programme spatial France 2030, proposera également, à terme, des services de ravitaillement et de maintenance dont le marché s’avère très prometteur. « L’idée, ce serait qu’ils puissent aller rechercher des satellites, les désorbiter, empêcher des collisions ou qu’ils puissent assurer le transfert de carburant par exemple », annonce David Henri, co-fondateur d’Exotrail. Une piste intéressante pour limiter la présence de débris autour de la Terre.
Vers l’international et au-delà
En moins de cinq ans, l’entreprise est passée de la conception de prototypes aux premières missions tests réussies. Depuis 2020, elle équipe plusieurs satellites de l’opérateur européen Eutelsat et « un contrat a été passé avec le CNES », assure David Henri.
Pour aborder la prochaine étape de son évolution, Exotrail a récolté 54 millions d’euros le 7 février 2023, à l’occasion d’un tour de table qui a réuni Bpifrance, SPI, le fonds d’innovation Défense du ministère des Armées, Eurazeo, Celad, 360 Capital, Karista, Innovacom et BNP Paribas. Après deux premières levées de fonds fructueuses en 2018 et 2020, le capital de l’entreprise se monte à présent à 70 millions d’euros.
Grâce à ce financement, Exotrail projette de recruter massivement, notamment en recherche et développement, et de passer de 90 à 160 collaborateurs dans l’année à venir. Elle prévoit ainsi d’accélérer sa croissance et de stimuler les ventes de son SpaceVan en industrialisant ses procédés de fabrication.
Elle ambitionne enfin de s’implanter sur les marchés asiatiques et américains et de s’imposer comme un acteur d’envergure internationale dans le secteur de la mobilité spatiale.