La gestion des déchets est un enjeu majeur pour toutes les strates de la société, y compris les entreprises, tant sur le plan environnemental que financier. En effet, les déchets représentent une source de pollution, de gaspillage et de coût pour les entreprises. Selon l’ADEME, les entreprises françaises produisent chaque année près de 70 millions de tonnes de déchets. Voici 8 étapes pour adopter une nouvelle stratégie dans la gestion des déchets.
Mettre en place une démarche globale
La première étape consiste à définir une stratégie globale RSE de gestion des déchets, en impliquant tous les acteurs de l’entreprise : salariés, direction, clients, fournisseurs, etc. Il s’agit ainsi de fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs, de désigner un responsable de cette gestion, de réaliser un diagnostic de la situation actuelle, de déterminer les actions à mettre en œuvre, de prévoir les moyens humains et matériels nécessaires mais aussi de définir les indicateurs de suivi et d’évaluation. La démarche globale doit être cohérente avec la politique environnementale de l’entreprise et s’inscrire pleinement dans une logique d’amélioration continue.
Faire votre premier bilan carbone
Le bilan carbone est un outil qui permet de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités de l’entreprise. Il prend en compte les émissions directes (combustion de carburant, production de déchets, etc.) et indirectes (consommation d’électricité, transport de marchandises, etc.). Cette évaluation permet d’identifier les sources principales d’émissions, de quantifier leur impact sur le réchauffement climatique, et de définir les actions de réduction. Il peut être réalisé par un prestataire externe ou par l’entreprise elle-même, en utilisant des outils comme le logiciel fourni par l’ADEME.
Place à la sensibilisation des salariés
La sensibilisation des salariés est une étape essentielle pour réussir la mise en place d’une politique de gestion des déchets. Il faudra les informer sur les enjeux environnementaux et économiques liés aux déchets, de les former aux bonnes pratiques de tri, de réduction et de recyclage. Il sera aussi nécessaire de les impliquer dans la définition et la réalisation des actions en les incitant à adopter des comportements éco-responsables.
Cette sensibilisation peut prendre plusieurs formes : jeux, formations, concours, etc. La valorisation des actions sera primordiale afin d’encourager les bons comportements et l’engagement des salariés au sein de l’entreprise.
Le tri : une étape nécessaire
Le tri des déchets est une condition indispensable pour permettre leur valorisation. Cela consiste à les séparer selon leur nature et leur destination : recyclables, compostables, dangereux, etc. Le tri doit être facilité par la mise en place de bacs adaptés et clairement identifiés.
Réduire la consommation de plastique
Le plastique est un matériau largement utilisé dans les entreprises, notamment pour l’emballage, la restauration ou les fournitures. Cependant, il s’agit d’un déchet difficile à recycler, qui pollue les sols, les eaux et qui met en danger la faune ainsi que la flore. Pour réduire sa consommation, il existe plusieurs solutions : choisir des emballages réutilisables ou biodégradables, utiliser des gobelets, des couverts ou des assiettes en carton ou en bois, opter pour des bouteilles en verre ou des gourdes et privilégier le vrac. Toutes ces actions peuvent être largement mises en place dans une entreprise.
Limiter l’utilisation de papier
Le papier est un autre matériau très fortement consommé dans les entreprises, notamment pour l’impression, la photocopie et la communication. Néanmoins, c’est un déchet qui nécessite beaucoup de ressources pour être créé, d’une part, mais aussi pour être recyclé. Pour limiter l’utilisation de ce matériau, il est fortement recommandé d’avoir recours à la numérisation (factures, devis, etc.). Il est aussi possible de préférer l’utilisation d’équivalent recyclé.
Préférer l’achat de matériel éco-responsable
L’achat de matériel éco-responsable est une autre façon de réduire son impact carbone. En effet, en choisissant des produits qui respectent les normes de qualité, de responsabilité et de durabilité, il est possible de réduire considérablement son empreinte carbone et la production de déchets. L’achat de matériels reconditionnés ou de seconde main peut aussi être une bonne alternative.
