66 % des consommateurs dans le monde seraient prêts à payer plus pour des produits provenant d’entreprises responsables (étude menée par Nielsen).
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est un concept clé qui permet aux entreprises de répondre aux enjeux sociaux, environnementaux et économiques actuels.
Mais que signifie réellement la RSE ? Pourquoi est-elle devenue incontournable pour les organisations ? Et comment les entreprises peuvent-elles la mettre en œuvre efficacement ? Découvrez en précision la notion de RSE ainsi que ses fondements et ses applications concrètes.
La notion de RSE : définition, piliers, intérêts et défis
RSE : quelle définition ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises, ou RSE, désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et interactions avec les parties prenantes. Elle repose sur l’idée que les entreprises, au-delà de leur rôle économique, ont une responsabilité vis-à-vis de la société et de l’environnement.
Aussi, la Commission Européenne définit la RSE comme "la responsabilité des entreprises vis-à-vis des impacts de leurs décisions et activités sur la société et l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui contribue au développement durable."
La RSE englobe donc une démarche volontaire visant à :
- Réduire l’impact négatif des activités de l’entreprise.
- Maximiser ses contributions positives pour la société.
- Respecter les lois et répondre aux attentes des parties prenantes.
Quels sont les trois piliers fondamentaux de la RSE ?
La RSE s’articule autour de trois piliers du développement durable :
- le pilier environnemental : l’empreinte écologique des entreprises est une préoccupation importante. Ce pilier de la RSE vise à réduire les impacts négatifs des activités sur l’environnement et à promouvoir des pratiques durables, telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation responsable des ressources naturelles, la promotion de l’économie circulaire (réduction, réutilisation, recyclage) ou encore la lutte contre la pollution et la préservation de la biodiversité.
Une entreprise du secteur textile peut par exemple adopter des matériaux recyclés, réduire sa consommation d’eau dans la production, et garantir des chaînes d’approvisionnement durables.
- le pilier social : ce pilier concerne les relations de l’entreprise avec ses employés, ses partenaires commerciaux, et la société dans son ensemble. Les initiatives sociales incluent l’amélioration des conditions de travail et le respect des droits humains ; la promotion de la diversité et de l’inclusion, le développement des compétences des employés par la formation ou encore la contribution au bien-être des communautés locales.
Une entreprise peut par exemple offrir des horaires flexibles, développer des programmes de mentorat pour favoriser l’inclusion, ou encore soutenir des projets communautaires.
- le pilier économique ou gouvernance : la dimension économique de la RSE ne se limite pas à la rentabilité financière. Elle inclut la transparence, l’éthique, et la responsabilité dans la gestion des affaires. Cela passe par la lutte contre la corruption, la mise en place d’une gouvernance éthique et inclusive, la transparence dans les pratiques commerciales et financières et le respect des lois et régulations.
Une entreprise peut par exemple s’engager à publier des rapports clairs sur ses activités et intégrer des critères éthiques dans ses décisions stratégiques.
Pourquoi la RSE est-elle importante ?
La RSE est importante pour différentes raisons telles que :
- être en mesure de répondre aux attentes des parties prenantes telles que les consommateurs, les investisseurs, les employés et les communautés locales qui attendent des entreprises qu’elles prennent en compte leur impact social et environnemental ;
- améliorer la réputation et l’image de marque : une stratégie RSE bien conçue peut permettre de renforcer la crédibilité et la confiance des parties prenantes envers une entreprise ;
- attirer et fidéliser des talents : les employés et en particulier les jeunes générations, recherchent de plus en plus des entreprises alignées sur leurs valeurs. Une forte politique RSE peut ainsi fortement aider à attirer des talents et à augmenter la satisfaction et l’engagement des collaborateurs ;
- réduire les risques et anticiper des évolutions réglementaires : les entreprises qui intègrent la RSE dans leur stratégie sont mieux préparées à faire face à des crises potentielles, qu’elles soient environnementales, sociales ou économiques ;
- contribuer au développement durable : la RSE permet aux entreprises de participer activement à la résolution des grands défis tels que la lutte contre le changement climatique, les inégalités, ou encore la préservation des ressources naturelles.
Quels sont les défis de la RSE ?
La mise en place de la RSE relève différents défis pour les entreprises tels que :
- le “greenwashing” : certaines entreprises se contentent de pratiques symboliques sans réel impact. Cette attitude peut nuire à leur crédibilité ;
- un coût et une complexité à la mise en place de ces initiatives : les initiatives RSE peuvent représenter un investissement important en temps et en ressources ;
- un manque d’uniformité : l’absence d’un cadre universel rend parfois difficile la comparaison des performances RSE entre entreprises.
Quels sont les principaux fondements de la RSE ?
La RSE se construit sur la base de différents cadres, normes et outils internationaux qui ainsi offrent des repères aux entreprises tels que :
- l’Objectif de développement durable (ODD) : adoptés par les Nations Unies en 2015, les 17 ODD offrent une feuille de route pour un développement durable. Les entreprises peuvent aligner leurs actions RSE sur ces objectifs, comme la lutte contre la pauvreté (ODD 1) ou la promotion de l’égalité des sexes (ODD 5) ;
- l’ISO 26000 : cette norme internationale fournit des lignes directrices pour intégrer la RSE dans les stratégies d’entreprise. Elle met l’accent sur sept questions centrales, telles que les droits de l’homme, les pratiques de travail, ou encore l’environnement ;
- le Pacte mondial des Nations Unies : cette initiative invite les entreprises à respecter dix principes fondamentaux liés aux droits humains, aux normes du travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption ;
- le Reporting extra-financier : en Europe, des réglementations telles que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) obligent certaines entreprises à publier des informations détaillées sur leurs impacts sociaux et environnementaux.
Comment les démarche RSE sont-elles mises en œuvre en entreprise ?
Afin de mettre en place une démarche RSE il est important de comprendre qu’il est nécessaire d’avoir une approche structurée et que tous les acteurs de l’entreprise s’impliquent. La mise en place de la RSE peut suivre ces étapes :
- la réalisation d’un diagnostic initial : il est important d’identifier les impacts de l’entreprise et les attentes des parties prenantes ;
- définir une stratégie RSE alignée sur les valeurs de l’entreprise : cette étape permet de fixer des objectifs clairs et réalistes pour l’entreprise ;
- impliquer les parties prenantes internes et externes dans cette mise en place : sensibiliser les employés et collaborer avec les partenaires pour une meilleure mise en place est essentiel ;
- intégrer la RSE dans les processus et la gouvernance : il convient ici de modifier les pratiques de l’entreprise afin d’inclure des critères sociaux et environnementaux ;
- mesurer les résultats et communiquer : enfin suivre les progrès à l’aide d’indicateurs et publier un rapport RSE transparent est nécessaire.
La RSE est donc une réelle nécessité stratégique et éthique pour les entreprises qui souhaitent prospérer dans un monde en constante mutation et allier performance économique,respect de l’environnement et engagement sociétal. Toutefois, pour que la RSE ait un impact réel, elle doit être mise en œuvre de manière authentique, structurée et alignée sur la mission de l’entreprise.