Créer son entreprise, ce n’est pas simplement remplir un formulaire sur le site de l’INPI ou de l’Urssaf. Certaines démarches, si elles sont faites dans le mauvais ordre, peuvent entraîner des blocages, des frais supplémentaires ou même une perte de crédibilité auprès de potentiels partenaires. Voici ce qu’il faut faire, dans l’ordre, pour éviter les erreurs fréquentes.
La vérification du nom
Avant toute chose, assurez-vous que le nom de votre future entreprise est disponible. Dans un premier temps, vous pouvez vous rendre sur le site de l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) ou sur Infogreffe. Pour aller encore plus loin, nous vous conseillons de regarder directement sur les réseaux sociaux et sur la disponibilité du nom de domaine.
Inutile d’investir du temps (ou de l’argent) si le nom est déjà pris sur les réseaux sociaux ou si le domaine a déjà été acquis.
Déposez votre marque
Le dépôt de marque à l’INPI n’est pas obligatoire, mais reste recommandé si vous comptez développer une présence en ligne ou créer un actif commercial identifiable :
- Coût : à partir de 190 €
- Durée : 10 ans
- À faire après avoir vérifié la disponibilité
Pensez aussi à réserver le domaine et à sécuriser vos réseaux sociaux. Même inactifs, ils peuvent vous éviter bien des complications.
Ouvrez un compte professionnel à la banque
Pour les SAS, SARL et autres sociétés commerciales, vous devrez déposer le capital social sur un compte professionnel pour obtenir l’attestation de dépôt. Elle est obligatoire pour l’immatriculation.
À noter :
- Délais bancaires parfois longs (jusqu’à 10 jours ouvrés)
- Certaines banques demandent des documents spécifiques ou refusent les statuts “génériques”
Pour les micro-entrepreneurs, un compte dédié n’est obligatoire qu’au-delà de 10 000 € de chiffre d’affaires pendant deux années consécutives.
Finalisez les statuts et demandez votre premier extrait Kbis
Une fois que vous aurez obtenu l’attestation d’ouverture de votre compte bancaire professionnel, vous allez pouvoir finaliser vos statuts, soumettre votre dossier de création sur le Guichet Unique de l’INPI. Puis, vous pourrez demander votre premier extrait kbis.
Terminez les démarches secondaires
Après l’immatriculation de votre entreprise, vous allez pouvoir déclarer votre entreprise aux impôts (si cela est nécessaire), activer votre compte à l’URSSAF, souscrire à des assurances, etc.
Ces formalités peuvent sembler secondaires, mais elles posent les bases solides d’une activité saine et légale.
Beaucoup d’entrepreneurs abordent la création d’entreprise comme une formalité rapide. Pourtant, l’enchaînement des démarches joue un rôle essentiel dans la stabilité du projet.
Un nom mal vérifié, un compte bancaire ouvert trop tôt, un Kbis demandé avec des statuts bancals : chaque erreur peut coûter du temps, parfois de l’argent.
Suivre le bon ordre permet d’éviter ces écueils. Et surtout, de démarrer sur des bases solides.

