SAS, SASU… Ces deux statuts juridiques sont souvent confondus. Pourtant, il existe quelques différences clés. L’un est conçu pour entreprendre seul, l’autre à plusieurs. Tous deux offrent souplesse et crédibilité, mais ne s’adressent pas exactement au même type de projet. Voici un comparatif simple et utile pour faire le bon choix.
SASU : la SAS… mais en unipersonnel
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est en réalité une SAS à associé unique. Elle permet de créer une société seul(e), sans avoir besoin de s’associer avec qui que ce soit.
Ce statut est idéal si :
- Vous démarrez seul(e)
- Vous voulez un cadre plus évolutif que la micro-entreprise
- Vous envisagez d’accueillir des associés plus tard (la SASU se transforme facilement en SAS)
Les formalités sont proches de celles d’une SAS, mais tout est simplifié. L’associé unique prend toutes les décisions, sans avoir à organiser d’assemblées ou de conseils.
SAS : pour les projets à plusieurs
La SAS (Société par Actions Simplifiée) est pensée pour les projets à deux personnes ou plus. Elle permet une grande liberté dans la répartition des pouvoirs, la rédaction des statuts, la gestion du capital, etc.
C’est le statut préféré des start-ups et des projets à ambition collective. Elle permet notamment :
- D’accueillir facilement de nouveaux associés
- De définir des droits différenciés (parts, votes, dividendes)
- De structurer les relations internes comme vous le souhaitez
Mais qui dit pluralité, dit aussi complexité :
- Il faut rédiger des statuts précis
- Organiser des assemblées générales
- Tenir une comptabilité rigoureuse
En résumé : la SAS, c’est le cadre souple mais sérieux pour une entreprise à plusieurs.
Ce que les deux ont en commun
SAS et SASU partagent de nombreux avantages :
- Responsabilité limitée aux apports
- Grande liberté statutaire
- Imposition sur les sociétés (IS)
- Dirigeant assimilé salarié (protection sociale similaire à un cadre salarié, hors chômage)
Mais attention :
- Les charges sociales sont élevées
- La gestion est plus lourde qu’en micro-entreprise
- Les obligations comptables sont strictes
Le bon choix, c’est celui de votre projet
SAS ou SASU : il n’y a pas de bon ou de mauvais choix.
Le tout est de choisir en fonction de votre réalité actuelle… et de ce que vous visez dans 6 ou 12 mois.
Et si vous hésitez encore, sachez que commencer seul, c’est souvent commencer vite.

