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"Les femmes ont été les grandes oubliées de notre système de santé” : rencontre avec Valentine Burucoa, sage-femme et cofondatrice de Jeen

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Interview de Valentine Burucoa, cofondatrice de Jeen

Crédit image : Jeen.

Jeen est une start-up consacrée à la santé féminine qui a ouvert son premier centre pluridisciplinaire à Paris, en avril 2023. Sage-femme de profession, Valentine Burucoa cherchait un moyen de travailler dans la santé autrement, de manière innovante. Pour Pole Sociétés, elle raconte son projet né d’une prise de conscience forte sur la médecine et les femmes.

Plus qu’un centre de santé, Jeen est un espace innovant dédié à la santé féminine, qui a ouvert ses portes dans le 11e arrondissement de Paris en avril 2023. Fondé par Valentine Burucoa, sage-femme, et Isabelle Verguin, conseillère en innovation, Jeen regroupe sous un même toit des professionnels de santé pluridisciplinaires pour offrir un accompagnement complet, de la puberté à la ménopause. L’idée est née d’une prise de conscience forte : la santé des femmes a longtemps été négligée, avec des retards de diagnostic et un manque d’informations adaptées. Valentine Burucoa revient son parcours de sage-femme, les défis de la création de Jeen, l’impact de ce projet sur la santé des femmes et ses ambitions pour l’avenir.

Que faisiez-vous avant de vous lancer dans la FemTech ?

À l’origine, je suis sage-femme. Quand j'étais étudiante, je rêvais de travailler à l'hôpital en salle de naissance. J'ai eu l'opportunité de rejoindre une maternité parisienne assez réputée, les Bluets, qui se distingue par une prise en charge plus souple, moins protocolaire, et qui accorde une place importante à l'information et à la prévention.

J'ai exercé avec passion pendant plusieurs années, mais le rythme des gardes de 12 heures me laissait souvent des journées de repos où je me retrouvais sans savoir quoi faire. Il me manquait quelque chose sans que je sache vraiment quoi. J'ai donc toujours eu des side-projects en plus de mon activité à l'hôpital. C'est dans ce cadre que j'ai lancé, sans m'en rendre compte, ma première activité entrepreneuriale.

Quel était ce projet ?

Quand j'étais étudiante, je faisais des gardes de nuit chez des familles avec des nouveau-nés pour les aider durant les premières nuits après la naissance. J'aimais tellement ça que j'ai continué même après avoir commencé à travailler en tant que sage-femme. Mais rapidement, je n'ai plus pu répondre à toutes les demandes. Comme c'était un réseau de recommandations, on me sollicitait régulièrement, et j'ai donc constitué un petit groupe de professionnelles de confiance, spécialisées dans la périnatalité, à qui je pouvais déléguer ces missions.

Au bout de 2 ou 3 ans, mon entourage a commencé à me dire : “Ce que tu fais de manière informelle, tu pourrais l’officialiser et le structurer davantage.” Nous avons ainsi créé avec une amie de lycée une plateforme mettant en relation des jeunes parents avec des professionnelles de la périnatalité pour les gardes de nuit. Cette expérience m'a permis de prendre conscience que j'étais capable de faire autre chose que mon métier de sage-femme.

Comment ce premier pas dans l'entrepreneuriat vous a-t-il influencée pour la suite ?

Avec du recul, je me rends compte que nous n’avions pas conçu un business model révolutionnaire, et nos projections n’étaient pas très ambitieuses. Je n’ai donc pas ressenti les difficultés liées à la création d’entreprise, comme cela a pu être le cas plus tard avec Jeen. À l’époque, c’était surtout un amusement : j’apprenais une nouvelle manière d’interagir avec les gens, de réfléchir, et je commençais à entrevoir ce que c’est que de gérer une petite structure. C’était une entrée très douce dans l’entrepreneuriat, presque par tâtonnements.

Nous avions bricolé un compte Instagram et un site internet. Puis le Covid est arrivé, ce qui a mis fin à cette aventure. Avec le temps, j’ai aussi réalisé que je voulais quelque chose de plus impactant, en lien avec la santé. Plus le projet avançait, plus nous attirions des clients que nous ne connaissions pas, souvent très fortunés et de plus en plus exigeants. Cela m’a un peu refroidie, j’avais l’impression de devenir une simple prestataire de services. Finalement, nous avons mis fin au projet, et de toute façon, le Covid a tout arrêté. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je ne voulais pas avoir uniquement l’hôpital comme horizon.

Pourquoi ne pas porter un projet à impact au sein-même de l’hôpital ?

J’ai vraiment essayé de m’investir dans la vie de l’hôpital, d’apporter des projets et des solutions nouvelles. J’avais une cheffe de service qui me motivait. Mais très vite, on se heurte à la réalité : l’hôpital est content que tu t’investisses, mais tout avance à un rythme incroyablement lent. C’est une institution immense et hyper administrative. Alors oui, on est enthousiaste, on porte des idées, mais au final, il manque de moyens, tant humains que financiers, et l’administration finit par freiner l’élan. C’était un peu une désillusion. J’ai alors compris que si je voulais m’épanouir en dehors de mes gardes, ce ne serait pas à l’hôpital.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler en parallèle pour une startup, Nabla, qui venait tout juste de démarrer. À l’époque, Nabla était une application dédiée à la santé des femmes, où elles pouvaient accéder à des articles et vidéos créés par des professionnels de santé sur divers sujets. Je répondais aux questions des utilisatrices sur le chat en tant que sage-femme. C’était ma première expérience en startup, et j’ai adoré. C’était grisant de découvrir un environnement où tout semblait possible, en contraste total avec l’hôpital, plutôt conservateur et lent à accueillir l’innovation. Chez Nabla, je découvrais qu’on pouvait vraiment faire de la santé autrement, de manière innovante, et ça a été une expérience extrêmement excitante, qui a duré plusieurs mois.

L’idée de Jeen est née de cette expérience ?

À ce moment-là, je vivais en colocation avec Isabelle, qui est maintenant mon associée. Elle traversait une crise de sens après sept ans de conseil en innovation, et le Covid l’a poussée à vouloir trouver plus de signification dans son travail. Elle avait toujours eu l’envie de monter sa propre entreprise, et nos discussions ont rapidement tourné autour de la santé des femmes. On se rendait compte que, malgré une dizaine d’années de consultations cumulées, on avait toutes les deux essayé de nombreux gynécologues sans jamais être pleinement satisfaites.

En parallèle, je commençais à envisager des alternatives à l’hôpital, notamment l’exercice libéral. Mais je voyais rapidement les limites : la solitude du praticien, les lourdeurs administratives et financières… ce n’était pas très attractif.

Comment avez-vous structuré votre réflexion sur la création de Jeen ?

Avec Isabelle, on a commencé à explorer ce qui existait en France, et on a remarqué une tendance à la création de maisons de santé pluriprofessionnelles, avec une approche plus innovante. Des lieux moins traditionnels, avec une équipe plus jeune et une vraie collaboration interdisciplinaire, comme Ipso Santé, monté par des anciens de McKinsey et une équipe médicale. On a trouvé cela intéressant.

En creusant davantage, on a réalisé qu’il existait aussi des centres médicaux dédiés à la santé des femmes, en France et à l’étranger. Cela nous a poussé à mener notre propre étude : interviews, questionnaires quantitatifs… En 48 heures, nous avons récolté près de 2000 réponses grâce au relais d’une sage-femme sur Instagram. Cela nous a offert une vraie visibilité sur les besoins des femmes et des professionnels de santé.

Quelle a été votre conclusion après cette enquête ?

On a rapidement compris qu'il y avait un vrai besoin à combler, à la fois pour les femmes et pour les professionnels de santé. En creusant, on s’est rendu compte à quel point la santé féminine avait été mise de côté : depuis toujours, la médecine a été pensée à partir du corps masculin, et surtout par des hommes. De nombreuses problématiques exclusivement féminines n'ont pas été correctement étudiées, voire pas du tout. Prenons l’exemple de l'endométriose ou du syndrome des ovaires polykystiques, qui touchent une femme sur dix. Pourtant, l’endométriose accuse un retard diagnostique moyen de sept ans. C'est énorme !

Et ce n’est pas seulement sur les pathologies spécifiques aux femmes que le problème se pose. Pour les maladies communes aux hommes et aux femmes, comme les maladies cardiovasculaires ou la migraine, on a découvert que, pendant des années, les femmes n’étaient pas incluses dans les essais cliniques. Le corps féminin était vu comme « déviant » à cause des cycles hormonaux, ce qui a conduit à des erreurs dans le traitement des femmes : mauvais diagnostic, posologies inadaptées...

Quand on réalise tout cela, on se dit que c'est presque lunaire. Les femmes ont été les grandes oubliées de notre système de santé. C'est vraiment de cette prise de conscience qu'est née Jeen : on voulait changer les choses, apporter une solution à ces lacunes. Isabelle avait envie de changer complètement de vie, tandis que de mon côté, je ressentais plutôt le besoin d’ajouter un projet à mon parcours. Mais on était toutes les deux animées par l’envie de se consacrer à quelque chose de plus grand, d’apporter une vraie différence.

Quelle est l’idée derrière Jeen ?

L’idée de Jeen est de créer des lieux physiques où les femmes peuvent trouver un véritable collectif de soignants pluridisciplinaires, qui partagent une expertise et travaillent ensemble pour créer des parcours de soins. On regroupe des professionnels de la santé autour de la femme : sage-femme, gynécologue, généraliste, mais aussi psychologue, kiné, ostéopathe, et d’autres approches complémentaires comme la médecine douce.

On voulait aller au-delà des simples consultations, en proposant aussi des ateliers collectifs sur la nutrition, le yoga, le pilates, encadrés par des professionnels de santé. Et on organise des masterclasses pour offrir des informations sur des sujets précis. Nos trois piliers sont donc : les consultations, les ateliers, et les masterclasses.

N’est ce pas intimidant de lancer une entreprise, surtout lorsqu’on connaît la lourdeur administrative du secteur de la santé ?

Si Isabelle n’avait pas été là, je ne suis pas sûre que j’aurais osé me lancer. On travaillait depuis plusieurs mois sur cette étude des besoins, et même si je trouvais ça passionnant, à aucun moment je ne pensais vraiment qu’on allait monter une boîte. J’avais un gros syndrome de l’imposteur, et tout ça me paraissait une montagne impossible à gravir.

Isabelle n’avait jamais monté de boîte non plus, donc on avançait avec une certaine humilité, sans que je me sente inférieure parce que j'étais "la petite sage-femme". Mais avec son parcours — elle donnait des cours à Sciences Po sur l’innovation et l'entrepreneuriat — elle avait au moins la théorie en tête.

C’est devenu plus sérieux quand Isa a demandé une rupture conventionnelle pour se consacrer à 100% au projet. Là, je me suis dit : "OK, il va falloir que je me bouge". J’étais encore à temps plein à l’hôpital, et la gestion du temps devenait un vrai casse-tête. Travailler après une garde de 12 heures, c’est compliqué. Finalement, j’ai demandé un mi-temps à l’hôpital, et ça a tout changé. Je suis passée à six gardes par mois, ce qui m’a permis d’avoir de vrais créneaux pour avancer avec elle.

Comment ouvre-t-on un centre de santé pluridisciplinaire ?

On a vite compris qu’il fallait de l’argent pour faire avancer les choses. C’est aussi à ce moment-là que j’ai découvert le concept de la levée de fonds. On ne s’est pas lancées seules : je pense que notre force, c’est de savoir s’entourer et demander de l’aide. Dès le début, on a été incubées chez MakeSense et 50 Partners, qui venait d’ouvrir une branche santé. On a aussi eu un ami entrepreneur qui nous a beaucoup aidées. Il avait une confiance incroyable en nous, et ça nous donnait de vraies bouffées d’adrénaline à chaque appel. Grâce à lui, on a mieux compris les ficelles de la levée de fonds : créer du FOMO, y aller à fond, avoir confiance en nous.

Puis, on s’est lancées avec un pitch deck et un business plan, à deux têtes. Au début, c’était plutôt marrant. On rencontrait plein de Business Angels (BA) super intéressants, avec des parcours fascinants. C’était un jeu excitant, même si après quelques semaines, tu commences à te lasser de toujours répéter ton pitch et tu veux avancer sur le concret.

Combien avez-vous levé et comment s’est terminée la levée de fonds ?

On a levé 620 000 euros en equity, ce qui nous a permis de faire levier et de lever presque autant en dette bancaire. Au total, on avait 1,2 million de financement. Ce qui était super, c’est qu’on n’a levé que auprès de BA, des gens vraiment alignés avec notre vision, qui pouvaient nous accompagner dans des secteurs complémentaires : la santé, l’immobilier, le retail. On se sentait vraiment soutenues par nos réseaux, les incubateurs et ces investisseurs.

Quand avez-vous ouvert le centre et comment avez-vous vécu cette nouvelle étape ?

On a ouvert le centre le 21 avril 2023, le jour de mes 30 ans. C’était un alignement parfait, le lieu répondait exactement à nos attentes. Une fois la levée de fonds bouclée, c’est là que le stress est vraiment monté. J’ai dû recruter des professionnels de santé, et c’était un gros saut dans l’inconnu. Aucune de nous deux n’avait monté de centre de santé avant, et je n’avais jamais travaillé en libéral. Il y a eu des moments où je me disais : “Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?”

Quel accueil a reçu Jeen auprès du public ?

L’accueil a été très rapide. On avait ouvert les agendas des praticiens un mois et demi avant l’ouverture du centre, donc dès le premier jour, on avait déjà des patients. C’est hyper concret, comparé à des projets 100 % digitaux. On a eu mille patients par mois dès le deuxième mois, et six mois plus tard, on en était à 2500 par mois. Les consultations ont roulé assez vite, en grande partie grâce à nos praticiens qui étaient déjà expérimentés en libéral.

Bien sûr, il y a eu des galères techniques comme des imprimantes qui ne marchaient pas, mais dans l’ensemble, on a démarré assez sereinement. Les professionnels étaient rodés dans leur métier, donc le fonctionnement global s’est mis en place rapidement.

Comment vous sentiez-vous à ce moment-là ? Le syndrome de l’imposteur était toujours présent ?

Une fois qu’on a commencé à recevoir des retours positifs des patientes et des professionnels, j’ai vraiment senti que ça fonctionnait et je me sentais beaucoup plus légitime. Par contre, l’équilibre vie pro-vie perso, je l’ai complètement oublié. Je vivais et respirais Jeen, je regardais même les caméras du centre sur mon téléphone quand je n’y étais pas. C’était devenu mon obsession. J’ai retrouvé un équilibre aujourd’hui. J’ai pris un coach qui a été essentiel pour m’aider à prendre du recul, car je mélangeais passion et entrepreneuriat, ce qui rendait difficile de poser des limites raisonnables.

Trouvez-vous encore le temps d'exercer en tant que sage-femme ?

C’est ma passion première, donc arrêter n’a jamais été une option. En plus, ça me permet de rester connectée au milieu médical, de conserver ma crédibilité et ma légitimité, notamment quand il s’agit de recruter des professionnels ou de nouer des partenariats avec des hôpitaux. Je n’avais pas envie qu’on dise dans dix ans que je suis cofondatrice de Jeen sans avoir exercé depuis tout ce temps.

Au début, on s’était dit avec mon associée que je ferais un jour de consultations par semaine, mais lors de l’ouverture du centre, c’était impossible. Cet été, j’ai dû réfléchir à l’équilibre entre mes gardes, mes consultations chez Jeen, et ma vie personnelle. Certaines semaines, je travaillais six jours sur sept, ce qui n’est évidemment pas tenable à long terme. Je m’organise mieux maintenant, mais il y a encore du travail à faire pour trouver un équilibre.

Pensez-vous ouvrir d’autres centres ?

On a réalisé une deuxième levée de fonds au printemps pour financer l’ouverture des prochains centres. Isa s’est occupée de la levée entre janvier et avril, qu’on a finalisée en mai. L’idée est d’ouvrir deux centres supplémentaires d’ici 2025. On négocie actuellement un bail pour un lieu en région parisienne. On veut ouvrir plusieurs centres dans une même zone pour des raisons logistiques : ça nous permet de gérer plusieurs centres en même temps et de réaliser des économies d’échelle, tout en facilitant la mobilité des professionnels de santé et des équipes.

Et en termes de rentabilité, où en êtes-vous ?

Le premier centre est rentable en lui-même, sans compter les coûts "siège" comme nos salaires, le marketing, ou le digital. Pour être globalement rentable, il nous faudra ouvrir plusieurs centres.

Qu’est-ce qui vous rend le plus fière aujourd’hui ?

Je suis vraiment fière du collectif médical que nous avons construit. Ils partagent tous la philosophie de soin que j’avais à cœur de développer, et les retours positifs des patientes en sont la preuve. Ce collectif a vraiment dépassé nos attentes, on co-construit le projet ensemble, et ils sont totalement engagés. C’est rassurant de savoir qu’on est entourées de gens aussi motivés et bienveillants, surtout avec l’ouverture des prochains centres.

Quel conseil donneriez-vous à un(e) jeune entrepreneur(e) ?

Le conseil le plus basique mais essentiel, c’est de savoir s’entourer. Être bien accompagné et challengé fait vraiment la différence. Et il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, comme on l’a fait. On a toujours eu des gens autour de nous pour nous soutenir, même après notre sortie des incubateurs.

Quel incubateur recommanderiez-vous ?

On a été dans trois incubateurs : MakeSense, Réseau Entreprendre, et Willa. Chacun nous a apporté des choses différentes, mais tous ont été très enrichissants. On est particulièrement satisfaites de notre choix de rejoindre 50 Partners, malgré les conseils de certains amis qui nous disaient de ne pas le faire à cause de la prise de capital. Ils prennent 7 %, mais ils t’accompagnent tellement bien que ça en vaut vraiment la peine.

JEEN

Activités de santé humaine non classées ailleurs

Sommaire

  • Que faisiez-vous avant de vous lancer dans la FemTech ?
  • Quel était ce projet ?
  • Comment ce premier pas dans l'entrepreneuriat vous a-t-il influencée pour la suite ?
  • Pourquoi ne pas porter un projet à impact au sein-même de l’hôpital ?
  • L’idée de Jeen est née de cette expérience ?
  • Comment avez-vous structuré votre réflexion sur la création de Jeen ?
  • Quelle a été votre conclusion après cette enquête ?
  • Quelle est l’idée derrière Jeen ?
  • N’est ce pas intimidant de lancer une entreprise, surtout lorsqu’on connaît la lourdeur administrative du secteur de la santé ?
  • Comment ouvre-t-on un centre de santé pluridisciplinaire ?
  • Combien avez-vous levé et comment s’est terminée la levée de fonds ?
  • Quand avez-vous ouvert le centre et comment avez-vous vécu cette nouvelle étape ?
  • Quel accueil a reçu Jeen auprès du public ?
  • Comment vous sentiez-vous à ce moment-là ? Le syndrome de l’imposteur était toujours présent ?
  • Trouvez-vous encore le temps d'exercer en tant que sage-femme ?
  • Pensez-vous ouvrir d’autres centres ?
  • Et en termes de rentabilité, où en êtes-vous ?
  • Qu’est-ce qui vous rend le plus fière aujourd’hui ?
  • Quel conseil donneriez-vous à un(e) jeune entrepreneur(e) ?
  • Quel incubateur recommanderiez-vous ?