Michelin va fermer son usine de Vannes dès le mois de septembre 2025, soit deux mois avant la date initiale "qui était prévisionnelle". Certains salariés partiront en reclassement à cette date, tandis qu’une minorité restera jusqu’en mai 2026 pour démanteler les installations.
299 salariés concernés par la fermeture de l’usine de Vannes
Le groupe Michelin a prévu de fermer deux usines d’ici quelques mois : l’une à Vannes (Morbihan), qui concerne 299 salariés, et l’autre à Cholet (Maine-et-Loire), qui emploie 955 collaborateurs. Au total, 1 254 emplois seront donc supprimés par le fabricant de pneumatiques, qui justifie ce choix par "l’effondrement" des ventes de pneus pour camions et camionnettes, ainsi que par la concurrence accrue des fabricants asiatiques. L’usine de Vannes était spécialisée dans la fabrication de renforts métalliques pour les pneus poids lourds. Tandis que le calendrier initial prévoyait une fermeture de ce site en novembre 2025, la cessation d’activité interviendra finalement dès septembre, soit deux mois plus tôt que prévu.
Des employés en reclassement dès le 1er septembre 2025
Auprès de l’AFP, Michelin a souligné que la date de fermeture annoncée initialement était "prévisionnelle" et que rien ne changeait quant aux dispositifs d’accompagnement des salariés. "Les salariés vont progressivement démarrer leurs congés de reclassement" et "continuer à bénéficier de leur accompagnement individuel jusqu'à 24 mois au maximum pour assurer leur futur professionnel", a indiqué le groupe, qui s’est associé à Danone pour créer des matériaux biosourcés. Certains employés partiront en reclassement dès le 1er septembre 2025, tandis que d'autres resteront en poste jusqu’à huit mois de plus afin de superviser et mener à bien le démantèlement des installations. Ces derniers seraient toutefois peu nombreux, selon Moussa Tang de Sang, du syndicat CFE-CGC. "Sur 299 salariés, il n’en resterait plus que 18 au 1er septembre pour gérer le suivi du démontage et la revitalisation du site", a-t-il déclaré à Ouest-France, suite à la cinquième réunion de négociations avec la direction de Michelin les 18 et 19 février.
Des négociations encore en cours
Les négociations entre l’intersyndicale et la direction de l’entreprise de pneumatiques concernant les conditions de départ des salariés sont toujours en cours. Les syndicats jugent les propositions de Michelin insuffisantes, les estimant équivalentes, voire inférieures, à celles accordées lors de la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon, en Vendée, en 2019.
Si la fermeture du site de Vannes a été avancée, Michelin précise que celle de l’usine de Cholet reste inchangée. Spécialisé dans la production de pneus pour camionnettes, le site fermera ses portes au début de l’année 2026.