D'ici 2026, avec la fermeture programmée de ses sites de Vannes et Cholet, Michelin aura mis un terme à l'activité de six usines en l'espace de vingt ans. Jusqu’à présent, le groupe tricolore s’est toujours engagé à transformer ces lieux désaffectés en de nouveaux pôles économiques dynamiques.
Deux usines Michelin bientôt fermées
Le 5 novembre 2024, Michelin annonçait une mauvaise nouvelle pour plus de 1 250 de ses salariés. En raison de “l’effondrement des ventes de pneus pour camions et camionnettes”, le fabricant de pneumatiques a pris la décision de fermer, d’ici 2026, ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan). La direction, menée par Florent Menegaux, justifie ce choix par des difficultés économiques croissantes et une concurrence accrue de la part des fabricants asiatiques, en particulier chinois. Depuis cette annonce, les réunions de négociation autour du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour ces deux usines se multiplient. Tandis qu’une cinquième rencontre entre les syndicats et la direction a été organisée les 18 et 19 février 2025 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), l’intersyndicale reste insatisfaite des propositions faites par l’entreprise aux salariés concernés.
Une stratégie de réhabilitation des sites abandonnés
En vingt ans, Michelin a déjà fermé quatre usines, auxquelles s’ajouteront bientôt les sites de Vannes et de Cholet. Toutefois, sous l’impulsion des collectivités et de partenaires privés, le groupe a toujours cherché à reconvertir ses anciens bâtiments en de nouveaux sites économiques. Ainsi, plusieurs bâtiments du site historique de Cataroux ont déjà trouvé une nouvelle utilité, et à proximité, un espace de 18 000 mètres carrés ouvrira ses portes en décembre 2025. Ce lieu abritera le Pôle d’Innovation Collaboratif (PIC) et deviendra “l’un des plus grands espaces de coliving et de coworking en Europe”, selon Michelin.
À La Roche-sur-Yon (Vendée), 20 hectares d’une ancienne usine Michelin sont en cours de réaménagement pour accueillir un site dédié aux mobilités propres et aux énergies vertes. Ce projet est porté par une société en actions simplifiée (SAS) réunissant Michelin, la Banque des Territoires et la société d’économie mixte Oryon à parts égales. Reste à savoir quel avenir le groupe réserve aux sites de Cholet et de Vannes. Pour l’instant, aucun plan concret n’a été dévoilé, mais une chose est certaine : Michelin est attendu au tournant, aussi bien par les 1 250 salariés concernés que par l’ensemble des acteurs économiques et industriels.