En pleine mutation industrielle, Michelin, le géant mondial des pneumatiques, fait face à des choix stratégiques lourds de conséquences. Le groupe, confronté à une concurrence importante de la part des pays asiatiques, vient d’annoncer sa décision : la fermeture prochaine de deux usines à Cholet et Vannes. Au total, ce sont plus de 1 250 emplois qui sont menacés.
Une décision « nécessaire » pour la direction
Michelin, le géant français du pneu, vient d’annoncer la fermeture prochaine de ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) d’ici à 2026. Cette décision impacte directement plus de 1250 employés. Ces sites, spécialisés dans la production de pneumatiques à destination des poids lourds et des camionnettes, ont été touchés par une baisse structurelle du marché européen.
La direction, menée par Florian Menegaux, a expliqué son choix en indiquant que cette restructuration était inévitable en raison des difficultés économiques et de la concurrence mise en place par les pays asiatiques et notamment la Chine.
Malgré des efforts considérables pour moderniser les outils de production et augmenter la charge de travail, le contexte économique continue de se dégrader, laissant place à de nombreux plans sociaux partout en France.
Une réaction sans appel des salariés
L’annonce de la fermeture a provoqué une réaction immédiate et intense des salariés. Pour exprimer leur mécontentement, les collaborateurs du groupe Michelin se sont rassemblés à Clermont-Ferrand (lieu où se situe le siège social du groupe) le 8 novembre dernier où ils ont pu manifester directement auprès du ministre de l’Industrie fraîchement nommé, Marc Ferracci.
Pris à partie verbalement par les manifestants, le ministre a indiqué : « je regrette profondément, comme je regrette la manière dont elle (la fermeture) a été annoncée aux salariés ».
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, rajoute : « nos fleurons comme Michelin n’en ont plus rien à faire de la France, puisque Michelin, sur 130 000 emplois, n’en a plus que 15 000 en France. La politique industrielle d’Emmanuel Macron s’aligne sur les intérêts de ces multinationales ».
D’autres rassemblements sont attendus dans les prochains et notamment le 13 novembre.