Le groupe français CMA CGM, le troisième armateur mondial, annonce un investissement de 600 millions de dollars sur huit à dix ans pour ses nouveaux terminaux aux États-Unis dans le but d’améliorer sa présence tout au long de la chaîne du commerce international.
Un investissement nécessaire pour étoffer la présence du groupe au niveau international
CMA CGM, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 31,5 milliards de dollars en 2020, a décidé de renforcer sa position d’opérateur portuaire mondial en acquérant deux terminaux stratégiques dans le port de New York-New Jersey, le plus important de la côte Est des États-Unis. Il s’agit des terminaux GCF Bayonne et GCT New York, qui affiche une capacité globale de 2 millions d’EVP (Équivalent Vingt Pieds) par an.
Ces deux actifs permettent au groupe de disposer d’importants terminaux à un point d’entrée critique du marché américain, qui représente près de 40 % du trafic maritime mondial.
Le groupe marseillais a également annoncé l’acquisition du terminal à conteneurs Fenix Marine Services dans le port de Los Angeles sur la côte ouest, le troisième plus grand terminal des ports de la ville et de Long Beach en termes de capacité (environ 2,5 millions d’EVP par an). De surcroît, ce terminal bénéficie d’une localisation stratégique en eaux profondes et d’infrastructures de premier plan, telles que 16 grues, 8 voies de chemin de fer et plus de 700 prises reefer (conteneurs frigorifiques).
En France, CMA CGM a signé un accord avec le Grand Port Maritime de Bordeaux pour la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneurs à Verdon-Sur-Mer, près de Bayonne. Ce terminal, qui devrait être opérationnel en 2025, aura une capacité annuelle de 150 000 EVP et sera relié au réseau ferroviaire français.
Un plan de développement ambitieux pour améliorer la fluidité et la durabilité des opérations portuaires
Ces acquisitions s’inscrivent dans la stratégie du groupe CMA CGM de proposer des solutions de bout en bout à ses clients dans le monde entier. Le groupe compte investir 600 millions de dollars sur huit à dix ans pour développer ces terminaux et améliorer leur performance opérationnelle, leur connectivité et leur empreinte environnementale.
Parmi les projets du groupe, il est possible de retrouver :
- L’accélération des investissements dans la capacité d’accostage,
- Des opérations financières visant à créer une capacité d’entreposage supplémentaire dans les ports américains,
- L’amélioration des accès directs aux principales routes et autoroutes ainsi que pour les voies ferrées,
- La réduction des émissions de gaz à effet de serre avec l’objectif de la neutralité carbone pour 2050.
Ces nouveaux investissements devraient permettre de créer 240 emplois directs et 700 indirects dans le domaine de la construction dans les sept prochaines années aux États-Unis.
