Lydia, la licorne française du secteur des paiements, élargit son horizon avec le lancement de Sumeria, sa nouvelle banque numérique. Cette initiative marque une étape significative dans l’évolution de la fintech. En effet, elle ambitionne de révolutionner le paysage bancaire en ligne avec des services innovants et une croissance rapide, visant à séduire 5 millions de nouveaux clients en cinq ans.
Sumeria, une banque en ligne qui souhaite rémunérer ses clients
Sumeria, par Lydia, se distingue par une proposition innovante : la rémunération des comptes courants de ses clients. En effet, la néobanque offre un taux de rémunération initial de 4 % pendant les quatre premiers mois suivant l’ouverture d’un compte, avant de se stabiliser à 2 %.
"Aujourd'hui, les livrets sont rémunérés par les banques françaises, mais pas les comptes courants des particuliers. Pourtant, c'est quelque chose de possible depuis 2004, mais dont on a privé les Français pour des raisons de coûts. Avec Sumeria, c'est la fin d'un tabou. Nous espérons que cela enclenchera une vague de transformation du marché" explique Cyril Chiche, co-fondateur et président de Lydia, pour Maddyness.
Cette stratégie est conçue pour attirer les clients dans un marché où la rémunération des comptes est rare. Avec cette approche, Sumeria espère se démarquer de ses concurrents traditionnels et établir une nouvelle norme en matière de services bancaires numériques.
Pour la licorne française, il s'agit d'un revirement à 180 degrés dans sa stratégie, poussé par l'ambition de devenir la première banque européenne en atteignant 5 millions de nouveaux clients d'ici 2030. En effet, surtout connue pour être une plateforme de remboursement et de paiement mobile entre proches, Lydia se lance à la conquête du marché des banques en ligne.
Un investissement colossal de 100 millions d’euros sur trois ans
Pour réaliser ses ambitions, Lydia a annoncé un investissement de 100 millions d’euros sur trois ans. Cet investissement historique servira à renforcer l’infrastructure technologique de Sumeria, à élargir son offre de services et à accélérer son expansion en Europe, en démarrant par l'Allemagne. Avec une équipe qui passera de 250 à 650 employés, Lydia se donne les moyens de ses ambitions et prévoit d’atteindre la rentabilité d'ici à 2025.
Enfin, Lydia prévoit aussi de procéder à l'ouverture d'un lieu physique à Paris pendant l'été, pour permettre aux utilisateurs d'être mieux accompagné dans l'usage de l'application.
Sumeria représente un tournant pour Lydia, qui cherche à transformer l’expérience bancaire en ligne grâce à une structure de coûts allégée et une offre centrée sur la rémunération des comptes de ses clients. Si le succès est au rendez-vous, Sumeria pourrait bien redéfinir les standards de la banque numérique en France et au-delà.
Malgré un changement radical, la licorne française n’oublie pas ce qui a fait son succès. En effet, en début avril 2024, la start-up a lancé une nouvelle application, nommée simplement "Lydia", qui reprend la formule initiale, à savoir du paiement en ligne et des cagnottes.