Présidée par Yann Le Bail et dirigée par Bertrand Jomard, la start-up bretonne ByStamp vient de boucler une levée de fonds de 3 millions d’euros. Une opération réalisée via MyOptions, plateforme de financement participatif destinée aux entreprises innovantes.
“Vulgariser la signature électronique” grâce au tampon Keymo
Installée à Vannes dans le Morbihan, ByStamp a fait breveter un tampon électronique et connecté baptisé Keymo. Ce petit outil s’applique sur un écran de smartphone ou de tablette afin de signer une multitude de documents PDF : contrats, devis, commandes, livraisons… Ainsi, plus besoin d’imprimer le document ni de le scanner une fois signé. Un tampon sécurisé qui fait gagner du temps, et qui fait son entrée dans un marché particulièrement vaste. En effet, Yann Le Bail, président de ByStamp, souligne qu’environ 150 millions de tampons à encre classiques sont fabriqués chaque année dans le monde. Tant de petits objets qui pourraient être remplacés ou complétés par une version électronique !
Par ailleurs, le Keymo se veut simple d’utilisation pour s’adresser au plus grand nombre. “Aujourd’hui, l’adoption de la signature numérique reste assez limitée à un marché de grandes entreprises avec des abonnements assez onéreux et des solutions assez compliquées à mettre en œuvre”, note Bertrand Jomard, CEO de cette jeune pousse. “Ce que permet de faire ByStamp avec son tampon, c’est de vulgariser la signature électronique pour la rendre possible au plus grand nombre. Nos clients sont des administrations, des gens qui font du contrôle qualité, des mutuelles, des banques, et toutes les PME qui aujourd’hui, sont amenées tous les jours à signer des documents”.
Une levée de fonds pour sécuriser la production du tampon
En mars 2022, pour se renforcer, ByStamp a lancé une levée de fonds avec pour objectif de récolter 3 millions d’euros. Pour cela, elle s’est inscrite sur MyOptions, plateforme de crowdfunding exclusivement dédiée au financement de l’innovation. Une réussite puisque la jeune entreprise a bouclé sa collecte sans grande difficulté. Son carnet de commandes étant déjà conséquent, 60% de sa levée de fonds servira à acheter les composants pour le tampon Keymo et sécuriser sa production. Quant aux 40% restants, ils permettront de réaliser plusieurs objectifs : renforcer les équipes en passant de 17 à plus de 200 salariés, accroître la notoriété de ByStamp auprès des TPE-PME…
Confiante en l’utilité du Keymo, ByStamp attend également ses premiers retours clients. “Ce qui est très important pour nous, c’est la première expérience utilisateur. Donc on travaille énormément aujourd’hui à la simplifier, à faire qu’elle soit ultra-fluide, à s’assurer qu’on aura des commandes en 2023 et 2024. On a des gens qui croient en notre solution, qui ont compris le besoin. Le challenge pour nous sera de s’assurer que l’expérience utilisateur va faire que les commandes vont être récurrentes”, explique ainsi Bertrand Jomard.
