La start-up française est spécialisée dans le déploiement de solutions clé en main pour les grandes marques désireuses de se lancer sur le marché de la seconde main. Grâce à ce tour de table, elle pourra investir afin de s’ajuster à l’augmentation des volumes sur ce secteur en plein essor.
Faume permet aux marques de luxe de surfer sur la tendance de la seconde main
Créée en 2020 par Aymeric Déchin, Nicolas Viant, Lucas Patricot et Jocelyn Kerbourc’h, Faume s’adresse aux enseignes de luxe et de prêt-à-porter qui souhaitent s’engager dans la commercialisation d’articles d’occasion. « Nous nous sommes rendu compte que la seconde main connait une croissance phénoménale, mais que les marques n’en profitaient pas, alors qu’il s’agit au départ de leurs produits », analyse Aymeric Déchin, co-fondateur et PDG de Faume. En effet, ces enseignes ne disposent pas des infrastructures technologiques et logistiques nécessaires. Partant de ce constat, les dirigeants de Faume ont conçu une solution complète allant de la création et de la gestion du portail web sur lequel les clients peuvent expédier leurs articles en échange de bons d’achat, jusqu’à la collecte, le tri, le reconditionnement et la remise en vente des produits.
L’objectif de la jeune pousse est « de simplifier le sujet de la reprise, et de créer, côté achat, une expérience équivalente à celle du neuf », commente Aymeric Déchin. Un argument qui a déjà convaincu des marques prestigieuses telles que The Kooples, Isabelle Marant, Hugo Boss, Bonpoint, Aigle ou Sandro.
S’imposer dans un marché en pleine expansion
Après un premier tour de table de 2 millions d’euros en 2021, la jeune pousse vient de récolter 7 millions d’euros auprès de Daphni et Bpifrance via son fonds Digital Venture. Composée d’une trentaine de collaborateurs, l’entreprise affiche un portefeuille de 30 marques clientes et ne compte pas en rester là. Grâce à cette levée de fonds, Faume entend se mettre en ordre de marche pour accompagner l’augmentation exponentielle des volumes à traiter, et ambitionne de se positionner comme le leader européen de la seconde main.
Déjà présente en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne et en Italie, elle prévoit d’ouvrir, hors de France, un deuxième entrepôt spécialisé dans le traitement des produits d’occasion. Ce dernier lui permettra de couvrir le reste de la zone euro ainsi que le Royaume-Uni et la Suisse. Son chiffre d’affaires est estimé à 10 millions d’euros en 2022 (pour 1 million réalisé en 2021) et elle table sur une multiplication par quatre de son activité en 2023, soit un volume de 250 000 produits reconditionnés.