La startup nantaise Underdog s’est spécialisée dans le gros électroménager reconditionné. Cette levée de fonds de 3,8 millions d’euros vient confirmer la bonne santé du secteur de la seconde main.
Créée en 2022, la startup réhabilite une grande quantité d'équipements électroménagers grâce à ses techniciens experts. Underdog a décidé de prendre en main l'intégralité de la chaîne de valeur, depuis l'approvisionnement en produits défectueux jusqu'à la revente de machines reconditionnées, en passant par la réparation, les tests et le nettoyage complet.
Cette approche permet à la marque d'atteindre trois objectifs à impact positif : optimiser au mieux la logistique, réduire la consommation de ressources et promouvoir le savoir-faire industriel français. Chaque mois, près de 1000 machines ont ainsi la possibilité d'être réparées et de trouver un nouveau foyer. Claire Bretton, la PDG d'Underdog, ajoute pour Les Échos : “25 millions de ces appareils sont jetés chaque année en France, et seulement 3 % sont reconditionnés contre 12 %, et 25 % attendus en 2025, pour les smartphones”.
Underdog a réalisé début avril 2023 une levée de fonds de 3,8 millions d’euros menée par Daphni, 50 Partners, Leia Capital, Founders Future, Tivoli et d’autres business angels. Ce premier tour de table doit permettre à la startup de s’agrandir et d'acquérir plusieurs milliers d’appareils électroménagers à remettre en état.
Le marché mondial de la seconde main en forte croissance
Le marché mondial de la seconde main pèse désormais 105 milliards d’euros, 7 milliards d’euros en France et 86 milliards en Europe, selon une étude de la fintech Tripartie parue en janvier. “Ce qui pêche aujourd’hui, c’est plutôt le nombre de reconditionneurs”, explique Claire Bretton, dans Maddyness.
Contrairement aux smartphones, qui peuvent être achetés aux États-Unis, réparés en Chine, puis vendus en France, les machines à laver défectueuses ne peuvent être remises en état que localement en raison de leur poids et des difficultés de transport. “Notre objectif est de reconditionner 50 000 machines en 2025 en France, et nous envisageons de lancer notre activité à l’étranger fin 2024 (Espagne, Allemagne, Belgique, etc.)”, poursuit-elle dans une interview pour Nantes Saint-Nazaire Développement. La startup prévoit également de recruter activement des techniciens professionnels.
