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ArcelorMittal annonce la fermeture des sites de Reims et Denain

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ArcelorMittal confirme la fermeture de deux sites en France

Crédit image : AFP

ArcelorMittal, leader mondial de la sidérurgie, a officialisé la fermeture de ses centres de services de Reims et Denain, confirmant une nouvelle saignée dans le secteur. Cette décision s’inscrit dans un contexte économique difficile marqué par une baisse de la demande et une concurrence internationale accrue. Si le groupe invoque des raisons structurelles pour justifier ces fermetures, l'annonce a provoqué une vive émotion parmi les salariés et les syndicats, qui s'opposent fermement à ce plan jugé injustifié.

5 emplois menacés

ArcelorMittal, leader mondial de l'acier, a confirmé le 25 novembre 2024 la fermeture de ses centres de services situés à Reims (Marne) et Denain (Nord). Cette décision a été officialisée lors d’un comité social et économique (CSE) organisé à Reims. Ces fermetures font partie d’un plan justifié par la direction par une baisse de 30 % du marché de la transformation de l’acier depuis 2019 et par une concurrence exacerbée par les importations à bas coût hors d’Europe. En tout, ce sont 135 postes qui sont supprimés, touchant majoritairement Reims avec 113 emplois, contre 21 à Denain et un à Ottmarsheim.

La fermeture des deux centres représente un coup dur pour les salariés et leurs familles, notamment à Reims, où la majorité des postes sont concernés. Selon les syndicats, ces décisions affectent un quart des effectifs d’ArcelorMittal Centres de services en France, une filiale spécialisée dans la découpe et la distribution d'acier. Cette annonce a d'autant plus choqué les travailleurs que la rentabilité du site de Reims a été confirmée par les délégués syndicaux, qui dénoncent un choix stratégique déconnecté des réalités économiques locales.

Une grève en cours

L’annonce de la fermeture a entraîné une mobilisation des salariés. À Reims, des manifestations ont eu lieu avec des feux de palettes devant le site pour dénoncer la décision. Les employés de Denain ont eux aussi organisé des grèves, soutenus par des membres de la CGT issus d'autres sites comme Dunkerque. Les syndicats dénoncent une politique de désengagement de la part du groupe et pointent le traumatisme engendré par la disparition progressive des emplois sidérurgiques dans la région, déjà marqués par d'autres fermetures.

Malgré ces mobilisations, la direction reste ferme sur son calendrier. La production devrait cesser définitivement en juin 2024, avec un début des départs dès avril pour certaines fonctions.

Les syndicats appellent à poursuivre la lutte pour préserver les derniers emplois et attirer l'attention sur les conséquences sociales de cette fermeture. Cependant, la perspective d’un compromis semble s’éloigner, et les discussions entre les parties restent tendues.

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