Le 6 juin 2024, le groupe Oreca a inauguré son Technocentre, dans le Var, dédié à la conception, la construction et l'assemblage de voitures de compétition. Un édifice ultra-moderne qui a nécessité un investissement de 15 millions d’euros pour sa construction et son équipement en machines.
8 000 m² à proximité du circuit Paul Ricard
La division Motorsport d’Oreca est dédiée à la préparation et à la gestion de voitures de course. Aujourd’hui, elle représente 55 % du chiffre d'affaires du groupe, qui œuvre également dans les solutions e-commerce, l’événementiel et le marketing. En 2023, l’entreprise fondée il y a près de 50 ans par Hugues de Chaunac a enregistré un chiffre d'affaires de 140 millions d’euros. Des résultats importants, qui ne poussent pas pour autant le dirigeant à lever le pied. Ainsi, le 6 juin 2024, un Technocentre a été inauguré à Signes, dans le Var, en face des locaux historiques d’Oreca et à proximité du célèbre circuit Paul Ricard. Il s’agit d'une usine ultra-moderne de 8 000 m² qui permettra à la division Motorsport de poursuivre son développement. Le lieu a nécessité un investissement de 12 millions d’euros pour sa construction, auxquels s’ajoutent 3 millions d’euros pour les équipements. “Le projet a germé dans un coin de ma tête il y a un certain temps. C’était un rêve. Restait à le réaliser. Objectif atteint grâce à un paramètre essentiel : la croissance, l’expansion permanente du groupe Oreca”, a indiqué le fondateur de l’entreprise auprès de Var Matin.
Assembler 6 à 10 voitures de sport par mois
Le bâtiment fait à la fois office d’usine, de siège social et de musée. Son immense hall d’accueil expose les Viper, Toyota, Alpine et autres Honda qui ont fait le succès d’Oreca en compétition. L’usine occupe 4 000 m² de surface et comprend une grande rue centrale vitrée. Sur un côté se trouve tout ce qui concerne la production de véhicules, et sur l’autre les ateliers de carrosserie, d’électricité, d’assemblage et de montage. Ainsi, le confort et les conditions de travail des 150 salariés de la division Motorsport de Signes ont été grandement améliorés. Par ailleurs, l’équipe va pouvoir augmenter sa cadence de production. “Nous avons doublé les effectifs en trois ans. Aujourd’hui, nous avons la capacité d’assembler de 6 à 10 voitures par mois”, a confié le dirigeant à L’Usine Nouvelle.
Un centre de pointe unique en France
En 2021, le groupe a été choisi par Ferrari pour assembler les voitures de sport de la marque et assurer le support client de la nouvelle génération de Ferrari GT3. Cet accord, qui prévoit notamment la livraison de six véhicules par mois, a mis en évidence pour Oreca l’urgence de se doter d’un Technocentre imposant. “Avec cet équipement, nous nous mettons aux standards des organisations de pointe dans le domaine du motorsport. À l’échelle mondiale, car en France, il n’y a pas d’équivalent, d’entreprise comparable”, a relevé Hugues de Chaunac auprès de Var Matin. Jacky Ickx, Jacques Laffite et Jean Alesi, trois ex-pilotes ayant autrefois porté les couleurs d’Oreca, étaient présents à l’inauguration du Technocentre. Jacky Ickx a été impressionné par l’architecture de ce lieu unique et par le côté visionnaire du dirigeant, qui “écrit ici une autre histoire de cette entreprise familiale pour réaliser les rêves qu’il a encore à accomplir”.