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Micropep lève dix millions d'euros supplémentaires pour compléter sa série B

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Micropep boucle sa série B avec 10 M€ supplémentaires

Crédit image : Micropep

C'est la deuxième fois cette année que Micropep, une start-up toulousaine, fait parler d'elle. Fondée en 2016 par Thomas Laurent et Jean-Philippe Combier, la jeune pousse a levé 10 millions d'euros supplémentaires, une somme venant s'ajouter aux 27 millions déjà obtenus en août dernier.

Des micropeptides pour lutter contre les pathogènes et les mauvaises herbes résistantes

Pour répondre au défi croissant de la résistance des agents pathogènes et des mauvaises herbes aux solutions chimiques traditionnelles, Micropep a développé Krisalix, une plateforme combinant IA et biologie synthétique. Cette technologie permet de découvrir et d’optimiser des micropeptides, de petites protéines composées de 10 à 30 acides aminés qui sont capables de stimuler les défenses naturelles des plantes. Utilisés en très faibles doses, ces micropeptides peuvent cibler des problèmes spécifiques : par exemple, en renforçant les mécanismes naturels de défense des cultures contre les champignons responsables de maladies fongiques ou en inhibant la croissance des mauvaises herbes, tout en laissant intact le reste de l’écosystème. Ils représentent une alternative non toxique et plus durable aux produits phytosanitaires classiques.

Comme l’explique Thomas, co-fondateur et CEO de Micropep, au média Maddyness, “trouver une séquence de micropeptides ayant une activité biologique d’intérêt sur les plantes n'est déjà pas facile. Mais ce qui est le plus compliqué, c’est d’arriver à la transformer en un produit formulé efficace et abordable en termes de prix pour les agriculteurs.”

10 millions d’euros en plus des 27 millions d’euros déjà levés

Les 10 millions d'euros levés ce mois-ci renforcent la croissance de Micropep, portant son total à 37 millions d'euros en série B. Ces fonds permettront de finaliser les essais réglementaires pour commercialiser leur premier biofongicide d'ici deux ans, un produit développé à partir de micropeptides. Ce financement servira également à étendre la gamme de micropeptides actifs de l’entreprise, en ciblant de nouvelles applications pour lutter contre les pathogènes et les mauvaises herbes résistantes.

Micropep utilisera aussi ces fonds pour accélérer son développement international, notamment aux États-Unis, où la reconnaissance de son traitement par l'EPA (Agence de protection de l'environnement américaine) ouvre la voie à une commercialisation prévue dans deux ans. L'entreprise vise également des partenariats stratégiques sur des marchés clés comme l'Asie et l'Amérique latine, où la demande en biocontrôle est en hausse.

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Sommaire

  • Des micropeptides pour lutter contre les pathogènes et les mauvaises herbes résistantes
  • 10 millions d’euros en plus des 27 millions d’euros déjà levés