Les enseignes Cora et Match sont détenues, à l’heure actuelle, par le groupe belge Louis Delhaize et représentent près de 5,2 milliards d’euros de chiffres d’affaires.
Carrefour procède au rachat de Cora et de Match. Une acquisition qui aura pour effet de valoriser les actifs rachetés à hauteur de 1,05 milliard d’euros a indiqué le groupe dans un communiqué de presse paru le 12 juillet dernier.
Une opération en or pour Carrefour
Pendant que les yeux de la grande distribution étaient rivés sur l’affaire Casino et le rachat par Daniel Kretinsky, Carrefour préparait une acquisition stratégique : celle de Cora et Match, deux enseignes bien connues des citoyens français. Une acquisition qui comprendra 60 hypermarchés, 115 supermarchés et plus de 24 000 emplois en France.
Dans le communiqué de presse paru sur le site de Carrefour Group, le PDG de l’enseigne, Alexandre Bompard explique que : « avec le rachat des enseignes Cora et Match, Carrefour annonce sa première acquisition majeure en France depuis vingt ans et consolide son leadership de la distribution alimentaire ».
Il indique également qu’il souhaite « rendre hommage aux équipes des enseignes Cora et Match, dont l’expertise, l’engagement et la culture seront un atout pour notre groupe ». Pour rappel, Carrefour Group et le groupe belge Louis Delhaize ont déjà réalisé de nombreux partenariats dans le passé, s’associant pour des achats ou pour la reprise de la marque Cora en Roumanie qui sera effective en fin d’année 2023.
La course au leadership relancée
En faisant l’acquisition de ces deux enseignes, la marque Carrefour augmente radicalement son leadership et récupère des parts de marché suffisantes pour talonner de très près le géant E. Leclerc. Effectivement, avec cette acquisition, le groupe Carrefour profiterait de ses parts équivalentes à 19,7 % ainsi que celle du groupe Louis Delhaize qui sont de 2,4 % selon les données de Kantar Worldpanel. Un total qui équivaudrait à 22,1 % contre 23,5 % pour le leader du marché.
Cette bataille est très importante pour la simple et bonne raison qu’une trop grande part de marché déséquilibrerait le marché de la grande distribution, avec des industriels qui seraient capables de choisir des acteurs en particulier pour les conditions de vente que ceux-ci pourraient offrir.
Un maintien total de l’ensemble du personnel
Comme tout rachat, les rumeurs vont bon train sur de potentiels remaniements dans les enseignes concernées. Pour l’heure, rien n’a été confirmé ou infirmé par le groupe Carrefour. Lors d’une de ses déclarations à l’Agence France-Presse, Cyrille Lechevestrier, délégué syndical CFTC pour Cora, indiquait que Carrefour « garderait l’ensemble des personnels, mais on reste prudents, car on n’a pas encore les conditions du rachat ».
Pour l’heure donc, les employés de Cora et de Match restent dans l’attente d’un communiqué de la part du groupe quant à leur situation. Cette communication de la part du géant français pourrait attendre puisque le rachat ne sera réellement finalisé que durant l’été 2024.
