GMD, groupe de sous-traitance automobile de premier rang, recherche un repreneur. L’entreprise, fondée en 1986, souffre de la baisse de la production automobile française et traverse une période économique difficile.
L’équipementier GMD en difficulté
Le groupe GMD a été créé en 1986 avec pour activité principale le découpage-emboutissage de pièces métalliques. Au fil des années, grâce à une croissance régulière et à une diversification de ses activités, il est devenu un équipementier automobile de référence, employant plus de 5000 personnes, dont 2000 en France. Le groupe s’organise autour de trois métiers principaux : l’emboutissage, la fonderie d’aluminium sous pression et la plasturgie/cuir. Son dernier chiffre d'affaires s’approche du milliard d’euros, et pourtant : GMD est en grande difficulté. En effet, en raison d’une conjoncture économique défavorable impactant le secteur automobile, mais aussi des délocalisations de ses clients, l’équipementier est plombé par une dette estimée à 360 millions d’euros environ. Pour tenter de redresser la situation, une restructuration est en cours. Le groupe cherche également un repreneur, qui pourrait être le milliardaire Pierre-Édouard Stérin.
Pierre-Édouard Stérin en passe de racheter GMD ?
Âgé de 50 ans et classé 94ᵉ fortune de France par l’hebdomadaire Challenges, Pierre-Édouard Stérin est à la tête d’une société baptisée Montyon Capital, créée par le fonds Otium Capital. Cette entreprise entend effacer au moins 80 % des dettes de GMD pour le remettre sur pied, puis le consolider en le restructurant. Montyon Capital prévoit notamment d'accroître les capacités de l’équipementier au Maroc, au Portugal, au Mexique, en Géorgie et en République tchèque, tout en passant le chiffre d'affaires réalisé en France de 45 % à un tiers. Plus globalement, Pierre-Edouard Stérin souhaiterait consolider la filière automobile en France tout en renforçant ses activités à l’étranger.
“Aucune décision” n’a été prise pour le moment
Si l’affaire est en bonne voie, rien n’a encore été signé. D’autant plus que Pierre-Edouard Stérin ne serait pas le seul intéressé par la reprise de GMD. En effet, Sanarco, un groupe d’investissement chinois, aurait également fait une offre. Dans un courrier adressé fin octobre à ses collaborateurs, la direction de GMD a expliqué : “Pour relever ces défis qui se présentent à nous, nous sommes persuadés que s'appuyer sur un acteur qui viendra consolider notre groupe et assurer sa pérennité dans le cadre de la succession de son dirigeant Monsieur Martineau constitue la meilleure option”. Elle a aussi souligné avoir "activement recherché plusieurs partenaires potentiels”, étudié “plusieurs projets” et n’avoir pris “aucune décision”.