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Montpellier devient la première ville européenne à proposer la gratuité pour ses transports publics

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Montpellier : la gratuité des transports en commun pour tous

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À partir du 21 décembre 2023, les habitants de Montpellier (Hérault) et des 31 communes de sa métropole pourront se déplacer librement et gratuitement en bus et en tramway. Cette mesure, portée par le maire socialiste Michaël Delafosse, vise à réduire la pollution, à favoriser le pouvoir d’achat et à soutenir le commerce de proximité. Montpellier est ainsi devenue la plus grande agglomération européenne à instaurer la gratuité totale de ses transports en commun.

Des transports gratuits toute l’année

La gratuité des transports en commun s’applique à tous les résidents de la métropole de Montpellier, soit environ 500 000 personnes. Pour en bénéficier, il suffit de demander un pass gratuité, muni d’une pièce d’identité, d’une photo et d’un justificatif de domicile. Le pass peut aussi s’obtenir en ligne, sur l’application « M’Ticket TaM » ou dans les espaces mobilité TaM. Il permet de voyager en règle et en toute liberté sur le réseau montpelliérain, qui compte quatre lignes de tramway et plus d’une cinquantaine de lignes de bus.

La gratuité des transports en commun sera effective tout au long de l’année, tous les jours, sans restriction horaire. Elle s’inscrit dans un calendrier progressif, qui a commencé en septembre 2020 avec la gratuité le week-end, puis en septembre 2021 avec la gratuité pour les mineurs et les plus de 65 ans.

Un projet très longtemps débattu

La gratuité des transports en commun était une promesse phare de la campagne municipale de Michaël Delafosse, élu maire en juin 2020. Il lui aura fallu plus d’un an et demi de concertation, d’études et de négociations pour en concrétiser le commencement. Ce projet a ainsi été validé le 2 février 2023 par le conseil de Montpellier Méditerranée Métropole, avec le soutien de la majorité de gauche et des écologistes, mais l’opposition de la droite et de l’extrême droite française.

Le coût de cette mesure est estimé à près de 80 millions d’euros par an, soit le manque à gagner des recettes tarifaires, qui représentent environ 20 % du budget des transports. Pour le financer, la métropole compte sur une augmentation de la taxe sur les carburants, une contribution des entreprises et des touristes ainsi que sur des économies faites sur la gestion du réseau. Elle espère également bénéficier de subventions de l’État et de l’Union européenne, dans le cadre du plan de relance ou du pacte vert.

Cette gratuité des transports en commun est une mesure vertueuse à maints égards :

  • Mettre en œuvre la transition écologique,
  • Renforcer le pouvoir d’achat des habitants,
  • Soutenir le commerce de proximité,
  • Favoriser l’accès à la culture et aux loisirs.

Selon la métropole, elle devrait entraîner une augmentation de la fréquentation des transports en commun de 20 à 30 % dans les années à venir et une diminution de l’usage des véhicules personnels de 10 à 15 %. Cette mesure devrait aussi générer des retombées économiques positives, en stimulant la consommation locale et en créant de nombreux emplois.

Sommaire

  • Des transports gratuits toute l’année
  • Un projet très longtemps débattu