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LoValTech : la Medtech française avance dans son vaccin anti-Covid par voie nasale

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LoValTech en bonne voie pour son vaccin nasal anti-Covid

Crédit image : Gerd Altmann de Pixabay

Créée en janvier 2022, la startup LoValTech développe un vaccin nasal pour bloquer la transmission de maladies infectieuses comme le Covid-19. Elle lancera ses premiers essais cliniques humains en 2024 et espère une mise sur le marché de son produit en 2026 au plus tard.

LoValTech remporte une subvention de 5,3 millions d’euros

Se faire vacciner contre le Covid-19 sans piqûre ? Telle est la promesse de la société tourangelle LoValTech, qui développe une solution vaccinale sous forme de spray nasal. Basé sur des travaux de l’université de Tours et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), ce projet a attiré l’attention de l’État français. La Medtech a ainsi été déclarée co-lauréate du programme France 2030, conjointement avec Aptar Pharma, fabricant de systèmes d’application nasale. Elle recevra une subvention de 5,3 millions d’euros qui lui permettra de lancer, en 2024, les premiers essais cliniques de son vaccin sur l’Homme. Auparavant, en 2021, LoValTech avait reçu une aide de 1,5 million d’euros de la part du MESRI (Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) par l’intermédiaire de l’université de Tours. L’année suivante, l’ANRS (Maladies Infectieuses Émergentes) avait aussi aidé la jeune pousse à hauteur de 900 000 euros.

Un vaccin nasal pour bloquer la transmission entre individus

La mise sur le marché de ce vaccin est attendue pour 2025, voire 2026, à condition d’avoir obtenu le feu vert des autorités sanitaires. Patrick Barillot, cofondateur de LoValTech avec Isabelle Dimier-Poisson, Mathieu Epardaud et Nicolas Aubrey, se montre optimiste à cet égard. Il faut dire que le vaccin nasal offre plusieurs avantages par rapport aux vaccins intramusculaires déjà présents sur le marché. Tout d’abord, il s’agit d’un vaccin protéique qui contient la protéine Spike, également contenue dans les vaccins existants contre le Covid-19. Or, cette protéine, issue de la souche originelle du virus à Wuhan, a désormais muté : c’est pourquoi les vaccins actuels ont du mal à combattre les nouveaux variants. Ici, d’autres protéines, non soumises à mutation, permettent au vaccin de LoValTech de conserver son efficacité malgré l’arrivée de variants.

Autre point fort : le vaccin nasal entraîne une réponse immunitaire globale du corps (comme les vaccins intramusculaires) mais aussi une réponse localisée au niveau de la cavité du nez, arrêtant précocement le virus. “Le virus est éliminé dès l’entrée dans le nez, ce qui évite qu’il se multiplie et qu’il contamine d’autres personnes. Ça pourrait être la première fois qu’on devance des variants”, a résumé Patrick Barillot auprès de Maddyness. Par ailleurs, le vaccin protéique peut être conservé à des températures positives, contrairement aux vaccins à ARN messager. Et grâce à son fonctionnement par spray, il pourrait séduire ceux qui redoutent les injections.

Un procédé applicable à d’autres maladies

À terme, LoValTech envisage de proposer son vaccin nasal pour d’autres maladies des muqueuses et maladies respiratoires. “Cancers, virus, parasites… Il n’y a vraiment aucune limite”, a précisé Xavier Aubry, fondateur de Da Vinci Labs, une structure ayant investi dans LoValTech. À l’heure où le Covid-19 ne représente plus une urgence sanitaire mondiale (selon la déclaration faite par l’OMS en mai dernier), se concentrer sur ce virus ne constitue, pour la startup tricolore, que la première étape d’une ambition bien plus large. La Région Centre-Val de Loire, l’ANR (Agence nationale de la recherche), Orléans Métropole, CCI Touraine, le Centre d'investigation clinique Cochin-Pasteur ou encore les Hôpitaux de Tours font partie des acteurs, publics ou privés, qui ont décidé de soutenir ce projet.

LOVALTECH

Commerce de gros (commerce interentreprises) de produits pharmaceutiques

Sommaire

  • LoValTech remporte une subvention de 5,3 millions d’euros
  • Un vaccin nasal pour bloquer la transmission entre individus
  • Un procédé applicable à d’autres maladies