Cinq régions françaises sont en lice pour accueillir le nouveau projet de data centers de Microsoft. Avec un budget de plus de 1,5 milliard d’euros, des centaines d’emplois sont à la clé. Microsoft souhaite appuyer son développement dans l’intelligence artificielle et héberger localement ses données.
Le géant Microsoft a engagé des discussions pour l'installation de nouveaux data centers en France, avec un investissement prévu de 1,5 milliard d'euros. Ce projet ambitieux pourrait voir le jour dans différentes régions françaises, toutes à proximité de la mer ou de l'océan : la Bretagne, les Hauts-de-France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, et l’Occitanie.
La firme de Redmond envisage la construction de trois nouveaux centres de données dans une région qui pourrait les accueillir à moins de 50 kilomètres de distance. Si la Bretagne semble pour le moment obtenir la préférence du groupe, les discussions sont encore en cours. Microsoft est actuellement en pourparlers pour obtenir le soutien politique régional nécessaire avant de démarrer les négociations avec les municipalités pour les permis de construire.
Des sources de Politico indiquent que des contacts préliminaires ont déjà été établis avec Philippe Bonin, maire de Chartres-de-Bretagne, bien que Rennes Métropole, l'intercommunalité concernée, semble réticente à accueillir ces infrastructures.
La demande croissante de stockage de données liée à l’IA
Ces nouveaux data centers s'ajouteraient aux quatre déjà existants en France, dont trois en région parisienne et un à Marseille. Ils sont destinés à soutenir le développement de Microsoft dans le domaine de l'intelligence artificielle et à augmenter la capacité de stockage de données en réponse à une demande croissante.
En France, cette augmentation de la demande entraîne une croissance annuelle du marché des data centers de l'ordre de 20%. Mais l'offre peine à suivre la demande : la construction de nouveaux data centers ne se résume pas à la simple acquisition d'espace pour les serveurs ; elle implique également des enjeux de connectivité, de sécurité, et surtout d'approvisionnement énergétique. Étant donné la forte consommation d'énergie de ces infrastructures, un nombre croissant de centres se tourne vers des solutions énergétiques plus durables et des pratiques de recyclage énergétique. Acteur clé dans le domaine de l'intelligence artificielle en raison de son partenariat avec OpenAI, Microsoft ne s’est pas encore déclaré sur ces questions énergétiques.
