Kiro propose une plateforme d'interprétation des analyses biologiques alimentée par l’IA. Sa récente levée de fonds de 13,8 millions d’euros doit l’aider à poursuivre le développement technique de son logiciel et à s’exporter à l’international.
Créée en 2019, cette MedTech marseillaise est partie d’un constat de départ : la lecture des résultats des examens de biologie médicale peut parfois être complexe et les professionnels de santé ne sont pas toujours disponibles rapidement pour donner leur interprétation. Les patients essaient alors de déchiffrer eux-mêmes leurs analyses mais ont besoin de l’expertise des médecins. L’idée de Kiro : intégrer cette expertise dans une plateforme grâce à un modèle d’intelligence artificielle basé sur des algorithmes de machine et deep learning, entraîné sur plus de 26 millions de comptes rendus de biologie médicale, ceci pour apporter une meilleure expérience au patient et faire gagner du temps au médecin.
Après une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en octobre 2019, Kiro boucle un nouveau tour de table de 13,8 millions d’euros mené par Sofinnova Partners et les actionnaires historiques, Bpifrance et Kurma Partners. Propulia Capital ainsi que divers business angels européens et américains participent également à l’opération. Ce financement doit lui permettre de poursuivre le développement technique de son logiciel et de l’adapter à d’autres pays pour aller chercher des clients à l’étranger, en Europe d’abord, puis aux États-Unis. La startup compte également doubler le nombre de ses salariés d’ici fin 2023.
Déjà 3 millions d’utilisateurs sur la plateforme
Les résultats sont accessibles en ligne, de manière très simple et sans aucune installation requise. Le logiciel est entièrement gratuit pour les patients, qui seraient déjà 3 millions à l’avoir utilisé, dont 150 000 utilisateurs réguliers. Kiro dispose d’une seconde interface payante, dédiée aux professionnels de santé, leur fournissant des recommandations d’aide au diagnostic et de conseils sur la prescription. La startup tire également une partie de ses revenus des laboratoires d'analyse qui signent un contrat d'abonnement avec Kiro. Ils seraient aujourd’hui 230 à l’utiliser.