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SurgAR lève 11 millions d’euros pour continuer d’assister les chirurgiens au bloc opératoire

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SurgAR lève 11 M€ pour ses solutions de réalité augmentée

Crédit image : SurgAR

Cinq ans après sa création, SurgAR réalise une levée de fonds de 11 millions d’euros pour déployer ses solutions de réalité augmentée dans les blocs opératoires. La start-up souhaite améliorer la précision des gestes chirurgicaux et diminuer les complications pour les patients, tout en optimisant les coûts pour les hôpitaux.

La réalité augmentée au service de la chirurgie mini-invasive

Fondée en 2019 par Nicolas Bourdel, Adrien Bartoli, Michel Canis et Bertrand Le Roy, SurgAR a pour ambition de réduire de moitié les complications chirurgicales tout en augmentant par vingt la précision des interventions. Pour ce faire, l’entreprise a mis au point des solutions de réalité augmentée qui assistent les chirurgiens en temps réel lors des opérations. Ces technologies sont spécifiquement dédiées à la chirurgie mini-invasive, également appelée cœlioscopie. Il s’agit plus précisément d’une technique qui utilise une caméra pour permettre au chirurgien de travailler sur écran, à travers de très petites incisions. Les logiciels développés associent vision par ordinateur (VAO) et intelligence artificielle. En intégrant en temps réel les images médicales du patient (IRM ou scanner) à la vue cœlioscopique, SurgAR permet au chirurgien de visualiser des structures internes habituellement invisibles, telles que les tumeurs, les vaisseaux ou les canaux. Ce progrès résulte de 12 années de recherche et développement menées en collaboration avec le CHU de Clermont-Ferrand et l’équipe EnCoV de l’Institut Pascal (Université Clermont-Auvergne, CNRS et INP Clermont-Ferrand).

Les avantages pour les patients sont importants : davantage de chirurgies mini-invasives, moins de récidives de cancers et une réduction des complications. Pour les hôpitaux, cette technologie permet une baisse considérable des coûts grâce à des séjours hospitaliers plus courts et des opérations plus rapides.

La jeune pousse a déjà convaincu de nombreuses institutions et entreprises. Elle a été élue start-up de l’année pour la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du prix de l’Entrepreneur de l’année, organisé par EY. Elle a également remporté plusieurs appels à projets nationaux et européens, parmi lesquels le programme Bpi Deeptech et le projet H2020 FEMaLe, dédié à la lutte contre l’endométriose. La start-up a aussi annoncé avoir obtenu le marquage CE pour son logiciel. Cette certification est obligatoire pour tous les produits commercialisés dans l'Union européenne.

11 millions d’euros pour la première solution de réalité augmentée en chirurgie abdominale

La start-up clermontoise a annoncé une levée de fonds de 11 millions d’euros. Elle a été rendue possible grâce à la participation de XAnge, Elaia Partners en partenariat avec MH INNov’ (le fonds corporate de Malakoff Humanis) et Bpifrance via son fonds Digital Venture. Plusieurs business angels, dont Jacques Gardette (fondateur de Biocoop), ainsi que les investisseurs historiques UI Investissement et Crédit Agricole Capital Innovation, ont participé à l’opération aux côtés de BNP Paribas, du Crédit Agricole Centre France et de la Banque Populaire Auvergne Rhône-Alpes.

Elle va permettre de lancer sur le marché U-SurgAR, son logiciel dédié aux femmes souffrant de fibrome et d'adénomyose (endométriose au sein de l'utérus), et de finaliser puis commercialiser L-SurgAR et K-SurgAR, destinés respectivement au traitement des cancers du foie et du rein. La jeune pousse travaille également sur d'autres applications basées sur l'intelligence artificielle, notamment dans le domaine de l'endométriose, et a signé de nombreux contrats de collaboration avec des hôpitaux en France et à l'étranger, dans l'objectif de soigner d'autres pathologies.

Dans un communiqué, Nicolas Bourdel, CEO et fondateur de SurgAR, se réjouit : "Grâce à cette levée de fonds, nous allons pouvoir proposer la toute première solution de réalité augmentée en chirurgie abdominale ! Les défis sont immenses mais l'enjeu l'est tout autant !"

Pour Gwenaël Hamon, Directeur d’investissement senior chez Bpifrance dans les équipes Digital ventures, l'avenir de la chirurgie mini-invasive passe par SurgAR : “Nous sommes convaincus que cette technologie va s'imposer comme un standard dans la chirurgie mini-invasive, au bénéfice du patient."

Avec cette levée de fonds, SurgAR renforce sa position dans la chirurgie mini-invasive. Outre les pathologies déjà ciblées, d’autres applications médicales pourraient bientôt bénéficier de ses solutions. L’alliance de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle est en passe de transformer durablement la chirurgie.

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Sommaire

  • La réalité augmentée au service de la chirurgie mini-invasive
  • 11 millions d’euros pour la première solution de réalité augmentée en chirurgie abdominale