La créatrice britannique Stella McCartney quitte le giron du groupe LVMH. Après plus de cinq ans de collaboration fructueuse, la styliste a décidé de racheter la participation minoritaire que détenait le géant du luxe dans la maison qu’elle a fondée.
Un “nouveau chapitre” pour la marque Stella McCartney
Stella McCartney a créé sa marque éponyme en 2001, en partenariat avec Gucci Group, division de ce qui est désormais Kering. Après avoir été accompagnée pendant 17 ans par le groupe de la famille Pinault, elle a pris la décision, en mars 2019, de le quitter pour se rapprocher de son concurrent : LVMH. Finalement, lundi 27 janvier 2025, il a été annoncé que la fille de Paul McCartney allait reprendre le contrôle total de sa marque. Elle rachète en effet la participation minoritaire de 49 % détenue par LVMH depuis cinq ans dans la maison qu’elle a fondée. "Ce nouveau chapitre reflète la volonté de Stella McCartney d'écrire une nouvelle page de son histoire en toute indépendance, après avoir travaillé en étroite collaboration avec le groupe pour renforcer les fondamentaux et la gouvernance de sa Maison", est-il indiqué dans un communiqué commun.
La créatrice épaulera toujours Bernard Arnaud
Le montant de ce rachat n’a pas été précisé. Cependant, le document indique que Stella McCartney continuera "à conseiller Bernard Arnault et les équipes dirigeantes de LVMH sur les questions environnementales". La créatrice britannique est engagée au service de la cause animale et a choisi de n’utiliser ni cuir, ni fourrure, ni plumes dans ses créations. Le PDG de LVMH fait donc appel à ses idées et connaissances sur ces sujets et tout ce qui concerne le développement durable.
Le départ de Stella McCartney de LVMH a été annoncé la veille de la présentation des résultats du groupe pour l'exercice 2024. Le géant du luxe a enregistré un chiffre d’affaires de 84,7 milliards d’euros, en recul de 2 % par rapport à 2023. Son bénéfice net, quant à lui, a chuté de 17 % pour s’établir à 12,6 milliards d’euros. En cause, notamment, une baisse de l’activité en Chine, après le bond engendré en 2023 à la suite de l’abandon progressif de la politique anti-Covid dans le pays.