Après plusieurs découvertes significatives de réserves de pétrole au large du Suriname, TotalEnergies annonce le lancement de l’étude d’un projet pétrolier majeur. Ce dernier représenterait une capacité de production de 200 000 barils par jour, pour un investissement d’environ 9 milliards de dollars.
En août dernier, les opérations de forage et de test de production de trois puits ont validé le potentieln des deux principales découvertes pétrolières, Sapakara South et Krabdagu, à 150 km des côtes du Suriname. Des puits sous-marins vont permettre d’exploiter les réserves, grâce à une unité flottante de production, de stockage et de chargement (FPSO), capable de produire 200 000 barils par jour.
TotalEnergies est l’opérateur de la parcelle offshore dénommée Bloc 58, à 50 % aux côtés du groupe américain APA Corporation. Les études d’ingénierie de détail vont débuter fin 2023, avec une décision finale d’investissement prévue pour la fin de l’année 2024. Si l’étude est validée, la production devrait être effective en 2028.
Une manne financière sans précédent pour le Suriname
Selon TotalEnergies et l’engagement pris auprès du gouvernement surinamais, le projet doit t être mené de façon responsable pour minimiser les émissions de CO2. Le groupe pétrolier doit également travailler en collaboration étroite avec la compagnie pétrolière nationale Staatsolie afin de renforcer les actions menées en faveur de l’économie locale.
Pour le Suriname, qui traverse actuellement une sévère crise économique, caractérisée par une inflation galopante et une dette extérieure en forte croissance, l'exploitation de ces réserves de pétrole porte l’espoir de redresser les finances du pays.
Le Président de la République du Suriname, son Excellence Chandrikapersad Santokhi, s’est exprimé à cette occasion dans un communiqué de presse du groupe TotalEnergies : “Nous croyons que le peuple surinamais bénéficiera de toutes les retombées économiques générées lors des prochaines phases du projet. Les entrepreneurs locaux devront saisir les opportunités qui leur seront offertes de fournir des services et des biens. Nous veillerons à ce que les revenus futurs du pétrole et du gaz offshore soient employés à bon escient. Ces revenus contribueront au fonds de stabilité et prospérité tout en permettant de diversifier notre économie à travers le développement de secteurs durables tels que l’agriculture et le tourisme”.
Si TotalEnergies et l’américain APA Corporation se partagent l’opération du bloc 58 à hauteur de 50 %, le président Santokhi a précisé que Staatsolie, la compagnie nationale pétrolière, allait exercer son droit de participation à hauteur de 20 %. RFI rapporte ses propos : “20 % des recettes vont à la Staatsolie, ce qui signifie en clair : 20 milliards de dollars de recettes en vingt ans. Recettes uniquement pour l'État”, sans compter les impôts ou les effets directs et indirects de la production sur l’économie locale.
