Lutter contre les virus et mettre en place des traitements antiviraux, voici l’ambition de la start-up Meletios Therapeutics. Accompagnée depuis 2022 par l’Institut Pasteur dont elle utilise la technologie, la société biotech vient de procéder à une levée de 1,2 million d’euros.
Grâce à Bpifrance, Meletios Therapeutics va pouvoir compter sur une enveloppe conséquente pour atteindre ses objectifs : faire valider la plateforme DVG (Defective Viral Genomes) et développer les premiers candidats jusqu’à la phase clinique.
La technologie DVG, développée par l’Institut Pasteur
Pour développer des traitements antiviraux, Meletios Therapeutics utilise le savoir-faire français de l’Institut Pasteur par le biais du DVG pour « Defective Viral Genomes ». Cette technologie repose sur trois aspects : la génération, l’identification et l’utilisation du DVG, qui sont des copies génomes de virus ayant perdu leurs propriétés pathogènes. Cette innovation permet, de ce fait, d’utiliser ces génomes spécifiques pour trouver des traitements plus performants d’un nouveau type.
Dans un communiqué paru sur le site de l’entreprise, Catherine Martre, directrice générale de Meletios Therapeutics explique : « les virus sont capables de se propager très rapidement dans la population et cela est d’autant plus vrai dans le cas des nouveaux virus émergents dont les propriétés ne sont pas encore totalement connues. Il y a donc un véritable enjeu à développer et à mettre à la disposition des cliniciens une réponse thérapeutique efficace et rapide face à ces infections ».
La signature d’une extension de l’accord conclu en 2022 avec l’Institut Pasteur
Dans leur publication LinkedIn du 13 juillet dernier, l’Institut Pasteur a annoncé la signature d’une extension du domaine d’exploitation de la licence du DVG pour Meletios Therapeutics. Cette extension va ainsi permettre à la start-up française d’utiliser cette technologie afin de générer de nouveaux DVG dans le but de traiter des virus comme les flavivirus, les alphavirus et les coronavirus.
Cette levée de fonds, réussie grâce à l’aide de Bpifrance dans le cadre de son programme d’aide au développement Deeptech, va, de ce fait, permettre à la jeune pousse parisienne biotech de valider sa plateforme DVG dans un premier temps, pour accueillir, par la suite, de premiers candidats pour des tests cliniques. Un processus qui devrait pendre du temps avant d’obtenir les premiers résultats. Une nouvelle encourageante dans le traitement de ces nouveaux virus, notamment pour le SARS-CoV-2.
Pour rappel, la technologie DVG a déjà fait des émules dans la communauté scientifique. En 2020, une étude publiée dans le magazine Nature Communications démontrait que les DVG permettaient une protection croisée contre les sous-types du virus chez la souris.
