La startup Cellaven, créée en 2022, a annoncé une levée de fonds de 2,8 millions d'euros. Un tour de table qui permettra à la deeptech d’industrialiser la production de son automate de culture cellulaire in vitro.
Un automate pour optimiser la culture cellulaire en laboratoire
La culture cellulaire in vitro est encore très largement réalisée à la main dans les laboratoires de R&D. Le processus prend donc du temps, tout en étant source d’erreurs humaines. Si la tâche est facile et répétitive, la moindre erreur peut entraîner une contamination des cellules, et potentiellement la perte de l’échantillon.
Pour remédier à cette problématique, Cellaven développe Nestor, un automate de culture cellulaire. Abordable, intuitif et polyvalent, il peut se connecter à dix flacons ou plaques habituellement utilisés par les laboratoires et les contrôler indépendamment. La machine peut aussi être combinée à des systèmes complémentaires, comme des microscopes et des capteurs chimiques. Elle permet de libérer jusqu'à un jour par semaine de main d'œuvre experte, mais aussi de diminuer la consommation de milieu de culture de 25 %, tout en réduisant les risques d’erreurs. Selon Cellaven, l’achat d’un automate Nestor est amorti en 12 à 24 mois seulement.
Un tour de table pour entamer la phase d’industrialisation
La startup, créée en 2022 par Julien Maruotti et Suriya Gunin, est basée à Dijon. D’abord incubée par DECA-BFC, elle est prête à passer à la vitesse supérieure en industrialisant la fabrication de son automate. L'entreprise a récemment levé 2,8 millions d’euros afin d’entamer cette phase, avec une mise sur le marché de Nestor envisagée pour 2025. L’opération a été menée auprès des fonds Finovan Gestion, Bpifrance Amorçage Industriel, 3Aventures ainsi que du réseau INSEAD Angels et de plusieurs investisseurs privés. Cellaven a aussi bénéficié de financements du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, de Bpifrance et de la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté.
Libérer les scientifiques “de la routine du laboratoire”
Julien Maruotti, cofondateur et président de Cellaven, s’est félicité de ce tour de table dans un communiqué de presse. "Nous sommes ravis d’accueillir, au sein de Cellaven, les fonds Finovam Gestion et Bpifrance Amorçage Industriel. Ensemble, avec les autres investisseurs, nous avons une opportunité exceptionnelle d’apporter une solution d’automatisation de la culture cellulaire pensée pour faciliter la vie des scientifiques et les libérer de la routine du laboratoire", a-t-il déclaré. Désormais installée à AgrOnov, un pôle d’innovation dijonnais, Cellaven dispose d’espaces adaptés et d’un atelier R&D et d’assemblage pour développer et commercialiser ses automates. La startup a également entamé un processus de recrutement et espère compter douze collaborateurs d’ici la fin de l’année.