La fintech parisienne RockFi annonce une levée de fonds de 3 millions d'euros menée par le fonds Varsity, avec la participation de business angels renommés tels qu'Antoine Freysz (Kerala Ventures), Quentin Nickmans (Hexa) et Alexandre Dalyac (Tractable). Cette opération vise à soutenir les ambitions de la start-up : démocratiser l'accès à la gestion privée de patrimoine grâce à une approche alliant technologie et expertise humaine.
Combiner tech et expertise humaine pour transformer la gestion privée
Fondée à l'été 2023 par Pierre Marin, ancien collaborateur du cabinet McKinsey et de la start-up Iziwork, RockFi s'appuie sur une équipe de cofondateurs aux profils complémentaires. On y retrouve des experts de la tech comme Maxime Durand, l'un des premiers développeurs de Qonto, et Marie Bedu, ex-directrice des opérations chez Beanstock, ainsi que des dirigeants issus de grandes banques privées tels que Stéphane Carles (Société Générale Private Banking) et Vincent Pagny (HSBC Gestion Privée).
L'objectif de RockFi est de combiner le meilleur de la finance traditionnelle et de l'écosystème des fintechs afin de dépoussiérer la gestion privée de patrimoine. La start-up cible un marché de 4 800 milliards d'euros, représenté par les 6 millions de foyers français disposant d'un patrimoine compris entre 100 000 et 5 millions d'euros.
Un modèle hybride pour une gestion sur-mesure
Pour servir au mieux ses clients, RockFi mise sur un modèle hybride associant outils technologiques et approche humaine. La start-up s'appuie sur un réseau d'une dizaine de banquiers privés et gestionnaires de patrimoine indépendants, ainsi que sur des partenariats noués avec une quinzaine d'acteurs majeurs de l'investissement comme Edmond de Rothschild, Lazard ou Eurazeo.
Grâce à sa plateforme, RockFi entend automatiser les tâches chronophages des gestionnaires, telles que la double saisie suite à un entretien client, la complétion fastidieuse des documents de conformité et la gestion administrative lourde. En appliquant les derniers modèles d'IA générative, comme la reconnaissance vocale (speech-to-text) et les grands modèles de langage (LLM), RockFi permet de créer automatiquement des comptes-rendus à partir d'enregistrements audio réalisés par les membres du réseau, dans le but de compléter efficacement la documentation de conformité. De plus, grâce à la technologie de reconnaissance optique de caractères (OCR), la plateforme peut scanner des documents légaux et pré-remplir les formulaires nécessaires à la connaissance client (KYC), un processus souvent long et fastidieux.
En automatisant ces tâches répétitives et manuelles, les gestionnaires pourront se concentrer sur l'accompagnement personnalisé des clients et leur fournir des conseils stratégiques adaptés à leurs objectifs patrimoniaux. Les clients pourront accéder à une large gamme de services et produits, de l'assurance-vie au private equity en passant par la gestion sous mandat, pour répondre à leurs besoins spécifiques en termes de préparation de la retraite, transmission de patrimoine, optimisation fiscale ou diversification de leurs investissements. La plateforme RockFi permettra également aux clients de suivre en temps réel l'évolution de leur patrimoine et de bénéficier d'outils de simulation et de projection pour les aider à prendre les meilleures décisions d'investissement.
Un financement de 3 millions d’euros pour accélérer le déploiement
Ce premier tour de table de 3 millions d'euros a été mené par Varsity, un fonds d'amorçage lancé par d'anciens cadres de Société Générale et Serena. Il s'agit du premier investissement de ce fonds qui vise une taille finale de 150 millions d'euros. Des business angels de renom ont également participé à l'opération, parmi lesquels Antoine Freysz (Kerala Ventures), l'un des premiers investisseurs de Doctolib, Quentin Nickmans (Hexa) et Alexandre Dalyac (Tractable).
Ce financement doit permettre à RockFi de changer d'échelle et de s'imposer comme un acteur incontournable de la gestion privée. La start-up prévoit de tripler ses effectifs d'ici fin 2024 pour atteindre 45 collaborateurs, de renforcer ses équipes techniques et d'étendre son maillage de banquiers privés sur l'ensemble du territoire.