Suite à sa participation au concours i-Nov, la startup Anod a obtenu une aide publique de 1,7 million d’euros. Un financement qui lui permettra d’accélérer le développement d’un moteur électrique pour vélo à récupérateur d’énergie, associé à une batterie de nouvelle génération.
Un vélo hybride électrique pour révolutionner la mobilité urbaine
Fondée en 2022 par Arnaud Malrin et Christophe Malrin, la startup Anod se positionne sur le segment de la mobilité urbaine. Elle développe un vélo hybride électrique qui associe une batterie classique à des supercondensateurs. Lorsque l’utilisateur freine ou est en descente, l’énergie créée est envoyée dans les supercondensateurs, puis restituée au moteur lorsque les conditions le nécessitent. Ce mode de fonctionnement permet d’avoir une batterie de petite taille, pesant 650 g seulement, qui alimente le moteur en soutien des supercondensateurs. Cette dernière se recharge en moins d’1h30, en USB-C ou avec le câble fourni par Anod.
Le vélo, baptisé Anod Hybrid, peut fournir une assistance sur 30 à 70 kilomètres, soit bien assez pour les déplacements en ville, terrain pour lequel il est conçu. La totalité de sa conception est réalisée en France, tout comme la fabrication du moteur, de l’électronique et de la batterie. L’assemblage final se fait au sein du site industriel de l’entreprise, à Fontenay-le-Comte, en Vendée.
Un projet ambitieux soutenu par le plan France 2030
Tandis que le lancement de ce vélo est prévu pour début 2025, Anod vient de se voir accorder un financement public à hauteur de 1,7 million d’euros. Cette aide, obtenue dans le cadre du concours i-Nov, est destinée au projet de R&D de la startup baptisé Mona, consistant à concevoir une chaîne de traction électrique (moteur et batterie) durable et locale. Ce projet nécessite un investissement de 3,7 millions d’euros, subventionné à hauteur de 75 %. Il s'inscrit dans le cadre du plan France 2030 et devrait aboutir début 2027. À cette date, Anod espère pouvoir présenter son nouveau moteur électrique à récupération d’énergie conçu et assemblé en France, assorti d’une batterie de dernière génération.
Une innovation qui pourrait équiper les scooters
Ce financement s’ajoute aux 310 000 euros obtenus en 2024 auprès de la région Pays de la Loire. Il va permettre à Anod de renforcer sa position dans le domaine de la mobilité électrique, où l’innovation et la durabilité sont des enjeux clés. Si le projet Mona intéresse autant les investisseurs, c’est parce que la jeune pousse n’a pas que les vélos dans le viseur. Ses futurs équipements pourraient également concerner les scooters et les véhicules légers, répondant parfaitement aux enjeux environnementaux de la mobilité urbaine.