Dans un communiqué de presse paru le 30 janvier 2025, Thales Alenia Space a annoncé la signature d’un giga-contrat avec l’ESA (Agence spatiale européenne). Ce contrat porte sur le développement d’Argonaut, un atterrisseur lunaire dont le lancement est prévu pour 2030.
Transporter du matériel sur la Lune
Société conjointe entre Thales (67 %) et Leonardo (33 %), Thales Alenia Space est spécialisée dans la conception et la fabrication de satellites et de systèmes spatiaux. En juin 2024, cet acteur majeur de l’aérospatial avait été choisi par l’ESA pour concevoir des vaisseaux capables de ravitailler la Station spatiale internationale (ISS). Le 30 janvier 2025, Thales Alenia Space a annoncé avoir été sélectionné par l’ESA pour un autre projet d’envergure : le développement d’Argonaut.
Pour rappel, la conception de cet atterrisseur lunaire s’inscrit dans le programme Artemis, dirigé par la NASA en partenariat avec d’autres agences spatiales. Cette mission vise à envoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis 1972 et la mission Apollo. Argonaut, dont le lancement est prévu à partir de 2030, devra être capable de transporter divers éléments sur la Lune. "Grâce à ce véhicule spatial autonome et polyvalent, des tonnes de fret, incluant des rovers, des expériences scientifiques et bien plus encore, pourront être acheminées à destination du sol sélène", a expliqué Hervé Derrey, président-directeur général de Thales Alenia Space, dans un communiqué.
Un rôle clé pour Thales Alenia Space
L’ESA a confié à Thales Alenia Space plusieurs phases de la conception de l’Argonaut. Ainsi, la branche italienne de la société "dirigera le consortium industriel chargé du système, des aspects de descente et d’alunissage, ainsi que des architectures générales et spécifiques des systèmes thermomécaniques, avioniques et logiciels. Nos équipes en France et au Royaume-Uni seront quant à elles responsables respectivement des systèmes de gestion de données et de propulsion", précise le communiqué.
La première mission d'Argonaut aura pour objectif de transporter des équipements de navigation et de télécommunications, ainsi qu'un système de production et de stockage d’énergie sur la Lune. Une opération qui permettra de faciliter les futures missions lunaires de longue durée, notamment l’exploration du pôle Sud de l’astre par les entreprises européennes. Par la suite, cette composante du programme Artemis servira à préparer des missions plus lointaines, avec Mars comme prochaine étape visée par les agences spatiales internationales.
