Pour améliorer le processus de création et d’industrialisation des médicaments, GenSensor utilise la robotisation. Grâce à cette innovation, la jeune pousse nantaise vient de procéder à une levée de fonds de 2 millions d’euros nécessaires à sa croissance.
Mesurer en temps réel les paramètres biologiques dans la production des médicaments, voici l’innovation de la start-up biotech GenSensor. Grâce à cette nouvelle technologie, les industries pharmaceutiques peuvent désormais sécuriser la production, éviter les pertes et améliorer leur rendement.
Le capteur géonomique : une technologie de pointe
Cette robotisation a lieu grâce à une technologie bien spécifique : le capteur génomique. Cet outil, complètement numérique, permet aux industriels de suivre les chaînes de production avec précision depuis l’échantillonnage jusqu’à la dernière phase : l’analyse biologique.
Leur technologie va, cependant, bien plus loin que cela. Cette automation admet aussi d’autres technologies de pointe pour améliorer le suivi, notamment dans la microfluidique, le séquençage ou encore la bio-informatique. Pour le président et co-fondateur Jean-Marie Charpin dans son entretien pour Ouest France : « on place une sonde dans le réacteur pour prélever quelques cellules afin d’aller chercher l’information dans celle-ci, au niveau des gênes, dans le but de connaître son état de santé et son rendement ».
Un investissement nécessaire au déploiement des solutions et au développement de l’entreprise
Grâce à BpiFrance, GO Capital et Sodero Gestion, GenSensor vient de lever 2 millions d’euros. Ces fonds vont, dans un premier temps, être utilisés pour améliorer, autant que faire se peut, leurs deux prototypes : l’un permettant d’analyser les gênes et l’autre automatisant le dépôt des échantillons sur un séquenceur.
D'ici à la fin de l’année, l’entreprise souhaite utiliser ces fonds pour développer le dernier tiers de la chaîne de production. Le but est simple : aboutir à un produit fini en 2024 pour une phase de bêta testing. La commercialisation, elle, n’aura lieu qu’à partir de 2025.
À savoir que les bio médicaments représentent aujourd’hui près de 56 % de l’industrie pharmaceutique, mais seulement 4% sont prescrits quotidiennement à des patients. Avec cette innovation, l’entreprise espère, de ce fait, permettre un déploiement de ce nouveau type au plus grand nombre.