Duralex, l’une des entreprises majeures en matière de verrerie, vient d’être sauvé de la fermeture administrative par une initiative de ses salariés, qui ont pris les rênes de la société en la transformant en coopérative de production, aussi appelée Scop. Un tournant décisif pour Duralex qui rencontre des difficultés économiques depuis plusieurs années.
Transformer l’entreprise en coopérative
Le passage de Duralex à la Scop est l’aboutissement d’un processus complexe et minutieux, puisque après plusieurs mois de négociations et de préparation, le tribunal de commerce d’Orléans a validé le projet de reprise par les salariés. Un rachat qui a permis de préserver les 226 emplois au sein de l’entreprise.
La création d’une Scop s’accompagne également d’un changement du statut de l’entreprise : les salariés deviennent ainsi les premiers actionnaires de l’entreprise, puisqu’ils détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. L’entreprise présente alors une gouvernance démocratique, où chaque collaborateur a un pouvoir décisionnel dans les décisions stratégiques. Les bénéfices sont également répartis de façon égale entre les associés, ce qui conforte l’implication et la motivation des salariés.
Un nouveau départ pour Duralex
La reprise par les salariés n’aurait pu avoir lieu sans un soutien financier significatif de la région Centre-Val de Loire et de la métropole d’Orléans, qui ont apporté des garanties bancaires et des aides publiques dans cette transition, et le soutien personnel des employés pour investir dans ce projet, qui démontrent ainsi leur détermination à sauver leur entreprise.
Dans cette nouvelle structure coopérative, Duralex peut désormais envisager autrement sa stratégie commerciale et sa décision de reconquérir les marchés internationaux, notamment en Asie et en Amérique, où la marque avait perdu du terrain ces dernières années. La Scop Duralex a aussi pour ambition de lancer de nouvelles gammes.