Playmakers est spécialisée dans la distribution de contenus de jeux vidéo créés par les utilisateurs. Fondée à Paris en décembre 2022, la jeune pousse vient de boucler une première levée de fonds en pré-seed, d’un montant d’1,5 million de dollars.
Une plateforme pour les gamers souhaitant créer du contenu
Quelques grands créateurs de jeux vidéo proposent à leurs utilisateurs des fonctionnalités de création de contenus (User Generated Content, ou UGC). Ils diffusent ensuite les meilleurs résultats à l’ensemble de leur communauté, ce qui permet de renforcer cette dernière en améliorant l’expérience de jeu. Les studios plus petits, en revanche, font souvent l’impasse sur cette fonctionnalité éloignée de leur cœur de métier. C’est là que se positionne Playmakers, entreprise fondée en 2022 par Ilan Nabeth, Costantino Carrega et Maxime Niankouri. La startup a pour but de faire le lien entre les créateurs de jeux vidéo et leur communauté, grâce à une plateforme communautaire en marque blanche. Les utilisateurs peuvent y publier de nouveaux personnages en 3D qu'ils ont imaginés, de la musique ou des animations en rapport avec un jeu vidéo. Certains contenus pourront être sélectionnés et achetés par les studios pour intégrer le jeu en question.
Un déploiement au deuxième trimestre 2024
Le 27 février 2024, la startup a annoncé à Capital qu’elle avait bouclé une levée de fonds en pré-amorçage de 1,5 million de dollars, soit environ 1,38 million d’euros. L’opération a été menée auprès des fonds Rockaway X et V3ntures, ainsi que des business angels Sébastien Borget (cofondateur de The Sandbox), Bilal El Alamy (Pyratz Labs) et Hugues Ouvrard (ex-directeur de XBox). Elle va permettre à Playmakers de déployer une première version de sa plateforme au début du deuxième trimestre 2024. Pour l’heure, la société peaufine son outil, cherchant notamment à régler les problématiques de propriété intellectuelle et de copyright, et à s’assurer de la compatibilité des contenus créés avec les besoins des studios. “Nous cherchons à impliquer les joueurs dans la conception des jeux en leur proposant les bons outils et en permettant aux développeurs de modérer et d’implémenter ce contenu. Le contenu est également approuvé par la communauté en mesure de voter et nous nous occupons de vérifier et de corriger les problèmes d’incompatibilité”, a expliqué Ilan Nabeth, PDG de Playmakers.
Des partenariats avec une quinzaine de studios
Avant même le lancement de sa plateforme, Playmakers a signé des partenariats avec une quinzaine de studios de jeux vidéo. Sur l’année 2024, elle espère distribuer environ 50 000 euros au total aux utilisateurs dont les contenus auront été achetés, soit entre 10 et 20 % des revenus générés par les ventes. “Notre but est que cet objectif croisse très rapidement en fonction du nombre de clients”, a poursuivi Ilan Nabeth.
L’UGC intéresse de plus en plus le monde du jeu vidéo, qui voit de nombreux avantages au fait d’impliquer la communauté de gamers. En plus d’améliorer l’expérience de jeu, la création de contenus peut attirer de nouveaux joueurs qui, à leur tour, pourront aussi devenir des créateurs. Un “cercle vertueux”, selon Ilan Nabeth, dans lequel Playmakers compte prendre une place centrale. Auprès de Maddyness, il n’a pas caché l’ambition de la jeune pousse : devenir “la plateforme de référence pour tous les studios désireux d’améliorer l’engagement de leurs joueurs”.