La jeune pousse remet au goût du jour les métiers de la couture et souhaite développer son activité auprès des grands noms de la mode.
La mode du prêt-à-jeter, c’est fini avec Tilli
La fast fashion n’a plus le vent en poupe, la tendance est maintenant à la mode durable. En 2018, 44 % des Français ont moins dépensé pour l’habillement, et pour 60 % d’entre eux, il s’agissait d’une déconsommation choisie selon l’Institut français de la mode.
La jeune pousse Tilli participe à ce nouveau mode de consommation en proposant des services de couture à domicile à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, et Bordeaux. Les clients sont invités à prendre rendez-vous en ligne sur la plateforme digitale pour retoucher, réparer, transformer, mais aussi personnaliser leur garde-robe ou leur linge de maison. « Ce que nous voulons, c’est rééduquer le client à upgrader ses vêtements et revaloriser le métier d’ouvrière », explique Beryl de Labouchere, fondatrice de Tilli.
Depuis sa création en 2017, l’entreprise a également noué des partenariats avec de grandes marques telles que Balzac, Asphalte ou The Kooples. Elle souhaite aujourd’hui donner de l’ampleur à son activité BtoB et offrir une solution clé en main aux griffes qui désirent répondre aux attentes de leur clientèle concernant l’allongement de la durée de vie des articles.
Avec Tilli, les griffes de mode se lancent dans l’upcycling
Après une première levée de fonds de 1,2 million d’euros en seed, Tilli réalise une nouvelle opération de financement menée par le fonds 2050, avec la participation de ses investisseurs historiques et pour un montant identique.
Elle pourra ainsi améliorer sa plateforme technologique à destination des grandes marques, et notamment le module que ces dernières peuvent intégrer dans leur site marchand.
Pour les enseignes partenaires, l’avantage est aussi économique. En effet, grâce à l’upcycling, elles peuvent revaloriser leurs fins de collection et éviter le gaspillage. De plus, en facilitant l’ajustement de leurs modèles aux mensurations de leurs clients, elles peuvent espérer diminuer leur taux de retour.
« L’industrie de la mode gaspille plusieurs tonnes de vêtements par an. Cette levée de fonds nous permet d’apporter aux marques une solution simple pour à la fois proposer un service de retouche et de réparation à domicile à leurs clients et donner une seconde vie à leurs vêtements invendus ou défectueux », commente Beryl de Labouchère.